23 août 2020
RESF organise des rassemblements pour leur défense tous les dimanches depuis le 26 juillet, à 19h, sur le parvis entre la préfecture et l’hôtel de ville de Privas. L’objectif est chaque semaine de rappeler à Madame le Préfet de l’Ardèche que sa haute fonction de représentant et serviteur de l’État ne l’autorise pas à bafouer les droits humains les plus élémentaires. Comme l’a écrit le journaliste du Dauphiné, venu nous rencontrer le 30 août : « Une mobilisation pour crier le ras-le-bol d’un dialogue inexistant avec le préfet de l’Ardèche sur le dossier de familles sans-papiers, en attente de régularisation ». Ce soir-là on comptait une quarantaine de manifestant·es.
En effet l’acharnement dont elle a fait preuve cet été, notamment envers des familles présentes sur le territoire depuis plus de cinq ans, dont les enfants sont ou ont été scolarisés régulièrement, est sans précédent. Pour exemple, une famille avec un jeune handicapé a été arrêtée et retenue au commissariat, puis la mère et le fils aîné transférés en pleine nuit en voiture jusqu’au Centre de Rétention de Mesnil-Amelot, en région parisienne, pour finalement être libérés par le juge des libertés, au motif que l’état de santé du second fils nécessitait la présence de sa mère.
Le réseau continue à solliciter une audience, pour défendre en particulier les dossiers des familles qui peuvent légitimement prétendre, au bon vouloir de Madame le Préfet, à une régularisation de leur situation du fait de la durée de leur présence sur le territoire et de la scolarisation des enfants. La FSU Ardèche travaille aux côtés des militant·es, participe aux actions et accueille les assemblées générales hebdomadaires à la maison des syndicats à Privas, tous les mardis à 18h.
Une grande manifestation est prévue, en plus des rassemblements dominicaux, le mardi 29 septembre à 18h, soyons nombreux au rendez-vous devant la préfecture de l’Ardèche ! Le contexte politique impose la plus grande vigilance et une mobilisation d’envergure.