Ils s’appellent Ana, Félix, Shushen, Angéla, Arman, Emmanuela, Ester, Rigelc, Sos, Gohar, Amalia, Ghor, Admir, Suzy, … Ils vivent ici et vont à l’école, au collège ou au lycée dans notre pays depuis des années. Pourtant ces enfants qui ont trouvé refuge chez nous sont en danger. Car ils sont enfants de sans-papiers. Et sur eux pèse chaque jour la menace de l’expulsion. Alors, pour défendre ces enfants, la résistance s’organise, ici dans une école, là dans un collège ou dans un lycée. La résistance fait tâche d’huile. Elle est désormais incarnée par RESF, qui rassemble des professeurs, des parents d’élèves, des élus. Ensemble, ils interviennent , ils agissent, ils protègent les enfants, … ils mènent un combat pour un avenir meilleur.

Les jeunes scolaires de Privas, collégiens et lycéens, leurs parents, leurs enseignants seront dans la rue ce mercredi 30 novembre 2016 pour manifester leur solidarité avec les écoliers, enfants de sans-papiers, des enfants qui apprennent, jouent, travaillent et vivent comme les nôtres. Il faut les régulariser !

QUE PAS UN ÉLÈVE NE MANQUE A L’APPEL !


Nous, enseignants et personnels d’encadrement du lycée Vincent d’Indy et du collège Bernard de Ventadour de Privas, tenons à affirmer publiquement notre solidarité avec nos élèves dont les familles sont privées de ces « papiers » qui leur permettraient de régulariser leur séjour en France. Ces élèves ne se distinguent généralement des autres dont nous avons la charge que par cette épée de Damoclès qui pèse sur leur tête, et qui rajoute une angoisse quotidienne supplémentaire. Cette angoisse, c’est celle de se voir imposer une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français), assortie ensuite d’une assignation à résidence avec obligation de pointer au commissariat. Cette angoisse, c’est celle de voir tous leurs efforts anéantis et de se retrouver expulsés dans un pays qu’eux ou leurs familles avaient précisément souhaité quitter, malgré le déchirement, les incertitudes et les dangers que cela avait signifié.

Enseigner est un métier qui, au-delà des cours, des devoirs, des contrôles et des notes, repose sur des liens humains tissés jour après jour dans la salle de classe et dans l’établissement. Lorsque nous voyons nos élèves nous quitter, c’est pour poursuivre normalement leurs études, dans le cadre d’une orientation choisie par l’élève. Nous refusons donc que pour certains d’entre eux, un départ prématuré vienne au contraire détruire un projet de vie que nous espérons avoir contribué à construire avec eux.

Au début de chaque demi-journée ou de chaque heure de cours, nous faisons notre appel rituel pour vérifier les présents et les absents. Nous ne voulons pas devoir un jour contempler la chaise vide de tel ou tel qui aurait été expulsé avec sa famille, et nous nous mobiliserons en amont pour que cela ne se produise pas. Qu’aucun élève ne manque à l’appel !

Merci de relayer cet appel.

RESF – FSU Maison des syndicats 25 avenue de la Gare 07000 Privas

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