Vous les connaissez tous. On les appelle AED, assistants d’éducation. Ou encore surveillants. Ou simplement pions.

Quel que soit leur nom, ils sont en première ligne face aux difficultés scolaires et sociales, face à la violence et la détresse des élèves, au moins autant que leurs collègues enseignants. En particulier dans ces établissements qui furent ZEP et sont maintenant RRS, RAR, CLAIR…

Le 11 septembre 1990, cinq ministres ont signé un décret permettant à certains personnels de l’Éducation Nationale de bénéficier d’une indemnité de sujétions spéciales (ISS). Dans son article 1, ce décret réserve cette « prime ZEP » aux personnels enseignants, aux personnels de direction et aux personnels d’éducation.

Personnels d’éducation ? Comme dans assistants d’éducation ? Et bien non. Les AED ne sont « que » des personnels de vie scolaire et n’ont donc pas droit à l’ISS.

Cette situation évidemment injustifiable et inacceptable n’est qu’un exemple de plus de la situation de précarité dans laquelle se trouvent ces personnels. Au delà de la remise à plat des statuts des personnels de surveillance afin d’en faire un tremplin pour l’entrée dans une vie professionnelle stable, le SNES, le SNUEP et le SNEP revendiquent le droit à la « prime ZEP » pour les AED. C’est l’une des nombreuses propositions qui seront portées dans le cadre des États généraux du Second degré.

Olivier