Voici un compte-rendu du CHSCT départemental spécial covid tenu le 15 octobre 2020 à la demande des représentants du personnel. Les avis proposés lors de ce CHSCT sont à lire à la suite du compte-rendu.

L’Inspecteur d’académie fait état de la situation sanitaire dans le département :

  • Le taux d’incidence (nombre de personnes testées positives pour 100 000 habitants) augmente : il est passé d’environ 40 début octobre à 176 au 17 octobre.
  • Le pourcentage de personnes testées positives par rapport au nombre de personnes testées est passé de 3 % à 13,4 %.
  • Le nombre de tests effectués reste environ le même autour de 10 pour 1000.

L’inspection d’académie répond à l’injonction de la préfecture qui veut un durcissement au sein des établissements en demandant de limiter les brassages. L’IA reconnaît néanmoins que cela n’est pas possible en lycée du fait des spécialités mais il recommande de faire des « pôles » et d’avoir une vigilance sur la cantine. Des sections sportives ont dû être fermées dans 3 établissements. Le lycée privé de Tournon a été fermé puisque 44 cas positifs y ont été dénombrés.

La situation du collège de La Voulte où l’équipe de vie scolaire a dû être isolée met en évidence plusieurs problèmes. Pour le médecin de prévention, c’est le résultat de comportements inappropriés de la part des adultes concernés (par exemple à la cantine) et qui a un impact fort sur les services de de la DSDEN déjà submergés. L’IA souligne qu’il a fallu faire fonctionner la solidarité entre établissements pour suppléer à l’absence des AED. Pour nous, les représentantes du personnel, c’est le signe de la difficulté à appliquer un protocole dans les conditions matérielles – par exemple le manque de place dans les salles de maîtres. C’est aussi le résultat du manque de consignes claires dans certains établissements. Nous rappelons également le manque de moyens alors que le ministre en avait annoncé plus. Nous rappelons que les AED sont appelés à assurer plus de tâches telles que servir l’eau, nettoyer les tables…

Nous mettons également en évidence les problèmes soulevés par certaines mesures, notamment celle consistant à maintenir les classes dans les mêmes salles : problème pour les enseignant·es qui doivent changer de salle (il nous faut expliquer en quoi cela est problématique : rangement et transport de matériel, session d’ordinateur à rouvrir, préparation de petits exercices de début de cours, échanges avec les élèves en fin de cours) ; difficulté liée à la « territorialisation » par les élèves de leur salle ; caractère contre-productif puisque les élèves sont laissé·es sans surveillance et donc peuvent abandonner les « gestes barrières » et même circuler d’une salle à l’autre. Pas de réponse à ce sujet.

À nos questions touchant à la surcharge de travail des directeurs et directrices d’école et des infirmières, on nous explique que la DSDEN a pris le relais dans le premier degré. Dans le second degré, c’est un travail délégué aux chefs d’établissement.

Les MASQUES :

  • La conformité des masques DIM : nous demandons qu’une information claire soit délivrée.
  • Les masques pour personnels vulnérables : nous demandons à ce que soit distribué avec les masques le courrier du fabricant ( et non la seule fiche technique ) attestant des normes de ce type de masque.
  • La gêne occasionnée par le port du masque : nous nous appuyons sur une étude réalisée par la MGEN qui analyse les effets négatifs du port du masque (voir les avis présentés à ce CHSCT) et qui propose des mesures de prévention telles que le port d’un micro, une formation sur l’utilisation de la voix. Cette deuxième proposition semble retenir l’attention de l’IA… mais sous forme de formation à distance !
  • Les masques « transparents » promis par le ministre pour les enseignant·es de maternelle et celles et ceux travaillant avec des élèves mal entendant·es et auxquels nous souhaitons ajouter les collègues de langue ainsi que les collègues mal entendant·es (pour fournir les élèves dans ce cas) : finalement le ministre restreint les personnels concernés à ceux qui travaillent avec des élèves mal entendant·es. L’Ardèche en a reçu 300, qui devraient être dans les établissements à la rentrée des vacances d’automne.

Nous évoquons la question de l’équipement en ordinateur en cas d’un nouveau confinement. La réponse de l’IA est surprenante de cynisme : les personnels ont réussi à fonctionner au printemps, c’est qu’ils sont équipés.

La formation destinée aux directeurs et directrices d’école a suscité beaucoup de courriers adressés au DASEN. Celui-ci indique qu’elle était aussi proposée aux chargé·es d’école mais que le ministère a restreint cet accès. Quant au fait que celle-ci ait lieu pour une journée sur un jour de décharge des directeurs, il indique que ceux / celles qui ne voudraient pas s’y rendre n’ont pas d’obligation. C’est donc aux collègues de faire le choix d’une double journée ( stage et direction) ou de ne pas participer.