La 3ème séance du CHSCT a montré jusqu’à quel point l’administration (ne) prend (pas) assez en compte la question des conditions de travail des personnels.

Groupes de travail et formations : des avancées

Des avancées sont réalisées puisque nous allons concrétiser un projet porté depuis plusieurs mois touchant aux troubles musculo-squelettiques (maux de dos, tendinites, et autres douleurs contractées à l’occasion du travail) des enseignant·es de maternelle: un stage qui se déroulera sur la circonscription de Guilherand-Granges devrait permettre de former enseignant.es, des conseillers pédagogiques assistants de prévention et des représentantes du personnel à l’analyse de situations de travail, en dépassant une approche strictement biomécanique. Il s’agira de prendre en compte l’ensemble des facteurs déterminant le travail réel qui peuvent avoir des conséquences sur la santé des personnels.

Concernant les élèves à besoins éducatifs particuliers, une présentation des personnes ressources disponibles dans le département sera envoyée via la lettre des directeurs dans le premier degré, et aux chefs d’établissement dans le second degré, afin d’améliorer la connaissance de ces dispositifs. Même si ces moyens sont insuffisants, il est important de connaître ce qui existe afin de solliciter l’aide dès le début des difficultés.

Le CHSCT valide également un nouveau protocole de visite qui vise à améliorer le suivi des visites, ce qui fait partie des demandes syndicales depuis la mise en place du CHSCT. Espérons que l’employeur saura trouver les moyens nécessaires à l’amélioration des situations de travail à l’issue de ces visites.

Les représentants du personnel ont demandé il y a plusieurs années une formation à leur initiative, ce qui fait partie du droit syndical. Celle-ci a enfin été mise en place, elle portera sur l’analyse des indicateurs de prévention (arrêts maladie, accidents du travail, maladies professionnelles, etc).

Étude des situations particulières

L’étude de plusieurs fiches santé et sécurité au travail permet de faire « officiellement » le point sur certaines situations particulières. Nous avons demandé que soient discutées les situations de l’ITEP d’Eclassan qui se retrouve sans enseignant affecté au premier mouvement, d’un lycée connaissant une situation difficile entre les équipes, d’un poste administratif en établissement sous-dimensionné, d’une enseignante ayant reçu des menaces graves de la part d’un parent d’élève, du suivi de situation difficiles évoquées dans les précédents CHSCT.

Il s’agissait aussi de tirer quelques conclusions plus générales comme par exemple dans le cas d’enseignant.es agressé.es par des parents d’élèves. Il faut, dans ce cas :

  • déclarer un accident de service, même sans arrêt de travail, en allant voir son médecin traitant ;
    remplir une fiche santé et sécurité au travail et prévenir sa hiérarchie ;
  • alerter Mme Farrougia, assistante sociale des élèves pour le premier degré, qui peut faire le lien avec l’ensemble des services sociaux départementaux.
  • prendre rendez-vous avec l’assistante sociale des personnels, Mme Blanchon, ou la médecin de prévention, le docteur Mailhes. Ces dernières ont rappelé que les personnels agressés ne doivent pas hésiter à venir les voir car ce type de situation peut créer un sentiment de culpabilité qu’il s’agit de dissiper.

Restitution de deux visites d’établissement

Pour l’un de ces deux établissements, la situation semble bloquée et suspendue à la mutation de l’un des personnels. L’administration refuse d’entendre qu’une médiation pourrait être trouvée à l’extérieur de l’Éducation Nationale, persistant à penser qu’un personnel de l’éducation nationale, fût-il psychologue du travail, peut être perçu comme une personne ressource, alors que les personnels sont échaudés par les échecs des interventions ayant eu lieu depuis le début de l’année scolaire.

Dans le cas de l’autre établissement, on peut parler de refus de l’administration de voir le CHSCT jouer pleinement son rôle de prévention. Il s’agissait d’étudier comment se déroule l’inclusion d’élèves d’un institut médico-éducatif dans un établissement du second degré, dispositif amené à se généraliser puisque l’Éducation nationale a signé une convention avec l’Agence Régionale de Santé (à l’échelle régionale, cela date de septembre 2016, entre la région Auvergne-Rhône-Alpes et ses trois académies). D’une part, les difficultés, notamment d’ordre matériel, rencontrées par les personnels n’ont pas été anticipées. D’autre part, l’administration refuse, pour l’instant, de relayer les préconisations faites par la délégation du CHSCT auprès des différents acteurs concernés par le dispositif de l’inclusion. Serait-ce un avant-goût de l’effacement programmé des CHSCT?

Les visites prévues pour l’année scolaire 2019-2020 :

  • CIO Aubenas au premier trimestre ;
  • Collège de Tournon au deuxième ;
  • la troisième visite reste à préciser.