Préambule

Masque ou pas masque en extérieur, le coup de com’ ministériel pré-élections retombe sur les personnels… Interrogé sur la cacophonie des annonces du ministère de la veille et du jour même (le 17 juin) et sur l’absence de confirmation officielle en direction des écoles et établissements, M. le DASEN nous explique que ce n’était pas compliqué du tout, qu’il suffisait de ne pas être « psychorigides » et d’entendre que tant qu’il n’y avait pas de circulaire, on n’avait qu’à dire aux parents le 17 au matin au portail que ce n’était pas officiel, même si le Ministre disait le contraire à la radio à 8h30… De toute façon, l’Inspection d’académie elle-même a été laissée dans l’incertitude !

Compte-rendu de visite de Lalevade

Le thème sur lequel portait la visite de l’école de Lalevade était l’inclusion, une UE y ayant été ouverte à la rentrée 2019. Le compte-rendu et ses préconisations ont été quelque peu perturbés par les atermoiements de M. le DASEN qui a soutenu, à notre grand étonnement, que l’implantation d’une UEE n’impliquait pas obligatoirement d’inclusion. À notre grand étonnement puisque le thème de la visite en avait été acté en séance CHSCT, que les enseignant·es avaient reçu une (unique !) journée de formation, que l’IEN-AESH répète que l’inclusion est un impératif. Eh bien, non : l’UE à Lalevade comme ailleurs, c’est juste une salle de classe prêtée à l’IME avec pour seul objectif, un peu de socialisation. Voyons le positif : à la rentrée, une circulaire devrait clarifier les obligations et les non-obligations à ce sujet. À moins qu’encore une fois les représentant·es des personnels n’aient rien compris à la philosophie des UE ! Les articles annonçant l’ouverture, les consignes de l’ARS, les injonctions faites par l’IEN ASH, la formation offerte aux enseignant·es de l’école à l’IME, tout ça n’est qu’une erreur d’interprétation !

Cette visite a tout de même permis de pointer les réels besoins de formation en matière d’élèves à besoins particuliers et d’inclusion et la nécessité de temps de concertation institutionnalisés et non pris encore une fois sur les 108h qui sont décidément bien extensibles.

Conditions de travail des AESH

Nous avons rappelé le rassemblement réussi devant la DSDEN avec une cinquantaine de personnes mobilisées le 3 juin qui a permis une jolie couverture médiatique nourrie par des témoignages parfois poignants.

« Grâce » à la mise en place du système des PIAL, les AESH ont de plus en plus d’élèves à accompagner ; auparavant trois élèves maximum étaient suivi·es par un·e AESH, maintenant on peut arriver à onze !
Même si le DASEN nous oppose que la moyenne nationale est à quatre et qu’en Ardèche, on est très proches de ce chiffre, nous avons des retours qui confirment l’augmentation du nombre d’élèves à accompagner et surtout des élèves ayant des problématiques différentes et en même temps.
Nous avons dénoncé le fait que les AESH ne peuvent toucher des frais de déplacement que si ils.elles travaillent sur des communes non limitrophes.

Nous avons insisté sur la faiblesse des salaires du fait des temps partiels subis et rappelé que même quand ils.elles y ont droit, des AESH ont des difficultés à toucher les frais de déplacement. L’une d’elle attend toujours ceux de 2019-2020.

Nous avons aussi évoqué le problème des AESH qui sont en arrêt maladie et se retrouvent avec un trop perçu du fait des erreurs de l’administration et difficile à rembourser d’autant plus quand on leur demande de le faire en une seule fois.

Une autre conséquence du PIAL : les changements d’affectation en cours d’année à cause desquels le deuxième emploi devient impossible alors qu’il est vital.

Le DASEN nous répond qu’il a donné consigne de faire attention en terme d’horaires ; le lieu peut évoluer en fonction des besoins et seulement par journée entière. Le principe serait une journée par établissement. Selon nous, dans les faits, c’est plutôt par demi-journée que ça fonctionne.

Nous faisons remarquer que la taille des PIAL rend cette mesure de « protection » bien dérisoire car en plus, c’est souvent du jour au lendemain que les changements sont notifiés.

M. le DASEN s’engage à faire le point avec les pilotes de PIAL.

Médecins experts

Les personnels de l’Éducation nationale ne doivent plus être convoqués chez l’expert psychiatre d’Avignon, suite à de graves dysfonctionnements constatés. L’organisme chargé de l’organisation des comités médicaux et commissions de réforme s’y est engagé.

Alerte vies scolaires

Suite à une discussion à propos d’un collège du département, le DASEN nous informe qu’il souhaite donner pour consigne aux chefs d’établissement de ne plus prévoir de contrats à temps plein pour les AED, afin de permettre davantage de souplesse en cas de maladie et d’avoir davantage de personnels sur les temps de cantine par exemple.

Nous argumentons qu’en Ardèche il est difficile d’étudier en même temps et que le risque est grand d’avoir des difficultés de recrutement et de placer des personnels dans des situations financières difficiles (comme pour les AESH).

Visites à venir

Le lycée Gimond d’Aubenas, l’ITEP d’Eclassan, et éventuellement un troisième établissement en fin d’année.

Réponses aux fiches RSST

Les réponses à tous les niveaux seront désormais inscrites sur les fiches à chaque étape et devront être portées à la connaissance des personnels à l’origine de ces signalements. Pour nous qui demandons depuis longtemps que cette disposition légale soit mise en œuvre, c’est une victoire !