Mardi dernier, les AESH s’étaient mobilisé.e.s en nombre pour réclamer une revalorisation de leur salaire. En Ardèche, la FSU a tenu deux réunions d’informations syndicales à Privas et Annonay. À Paris, une délégation de l’intersyndicale à l’origine de cette mobilisation a été reçue au ministère de l’Éducation nationale.

Lors de cette audience, concernant le recrutement, le ministère campe sur ses positions en rappelant la création de 4000 emplois temps pleins en 2021, et n’a pas relevé de hausse du nombre de démissions, ce qui lui permet de ne pas remplacer ces personnels démissionnaires. La demande d’abandon des PIAL, première cause de cette augmentation des départs, a bien sûr été réitérée !

L’intersyndicale a également dénoncé le maintien d’AESH en CDD sur la ligne budgétaire hors titre 2, enveloppe au montant fluctuant de budget en budget à destination des établissement publics. Chaque année, les personnels hors titre 2 subissent des retards de paiement quand ces enveloppes sont vides. Le ministère persiste, ce qui démontre son mépris pour la sécurisation du parcours professionnel de certains agents !

S’agissant de la nouvelle grille indiciaire entrée en vigueur le 1er septembre 2021, « des programmes ont été envoyés à toutes les académies, il y a 10 jours, pour que la régularisation se fasse le 1er novembre 2021 ». Dans le pire des cas, en décembre 2021, aucune académie n’a alerté sur son impossibilité à tenir le délai. À suivre…

Du fait du passage automatique à l’indice supérieur, « la grille assure une progressivité » et crée « un quasi statut [de la fonction publique] » ! Cette grille assure tellement qu’elle sera obsolète dès le 1er janvier 2022, du fait de l’inflation, ce qui ne semble toutefois pas perturber l’administration.

Quant à l’attribution des 14 heures de fractionnement, heures qui peuvent être prises en congé dans l’année, le ministère assure avoir rappelé aux académies de les mettre en application. Il semble avoir bien du mal à se faire entendre !

Enfin, l’administration prend note du fait que l’exclusion du personnel accompagnant à consulter le livret du parcours inclusif de l’élève à besoins particuliers ne va pas dans le sens de la reconnaissance de l’appartenance des accompagnant·es à la communauté éducative !