Au début de l’année scolaire 2009, nous avions dénoncé le gaspillage de moyens que représente l’Accompagnement Educatif (AE) dans le département : 6 512 HSE, 65 654 euros, 9,5 AED en 2008-2009. Après entretien avec l’IA le 1er juin, voici les chiffres de l’AE 2009-2010 en Ardèche.
Un budget en hausse…
Ainsi, le budget alloué en heures supplémentaires a presque doublé cette année, puisqu’il prévoit 10 513 HSE et 11 postes d’AED. Mais le budget pour financer les actions est en forte diminution, de 65 654 à 60 980 euros). Cela pourrait s’expliquer par la baisse du nombre des élèves dans les activités artistiques et sportives, qui coûtent plus cher en matériel et/ou en sorties.
… qui correspond à une diminution des moyens.
Cette mise en œuvre de l’AE sert de moyen déguisé aux suppressions de postes. Sur le département, les HSE budgétisées représentent l’équivalent de 16 postes (10500/36/18=16 ETP), soit un demi-poste par établissement ardéchois. Pendant ce temps, les structures se resserrent avec des classes plus chargées, moins d’aide aux élèves pendant le temps scolaire, moins de groupes, plus de compléments de services et moins de professeurs remplaçants.
Quelle évaluation ?
L’IA reconnait que la mise en place de l’AE résulte d’une promesse électorale, les fameux orphelins de 16h, et qu‘il n’y a aucun moyen d’évaluer son impact sur les résultats et l’orientation des élèves concernés. Et d’ailleurs, sur quels critères ? Le DNB ? Le passage en classe supérieure ? De meilleures notes (avec tout ce que cela a de subjectif) ?
Concernant les élèves, plusieurs questions restent en suspens : quel est le profil des élèves volontaires (CSP, …) ? Pourquoi une baisse des effectifs cette année (de 3 554 à 3449) notamment dans les ateliers artistiques et culturels (de 1 390 à 939) alors que l’AE accueillait un nouvel atelier d’anglais ?
Sous une promesse démagogique dont les effets, comme d’habitude, ne sont pas évalués, le gouvernement cache la volonté efficace et discrète de supprimer des moyens. Une aide efficace aux élèves, et moins dépensière, passe par l’intégration de l’AE dans le temps de service actuel des professeurs volontaires.