Des sanctions et menaces qui représentent une atteinte grave à la liberté d’expression et au droit syndical, ont été prononcées par le Ministère de l’Éducation comme celui du Travail. La plus grande vigilance s’impose…
Le ministre de l’Éducation Nationale a décidé de porter plainte contre le syndicat Sud Éducation 93 car celui-ci a organisé un stage syndical dont la description mentionne les termes « racisme d’État ». Même si le contenu ou les modalités de stage peuvent faire l’objet de débats, la réaction du Ministre n’est pas acceptable et représente une attaque contre la liberté syndicale, ce qui ne présage rien de bon pour l’avenir.
Par ailleurs, le 14 novembre dernier, une Inspectrice du travail a été suspendue de ses fonctions pendant 1 mois pour « faute grave » par la direction du ministère du travail. Quelle est cette « faute grave » ? Interviewée par un journaliste lors d’une manifestation publique, elle a osé interpeller la Ministre du travail au sujet de la
politique de suppression massive de postes au sein de son ministère, qui met son service public dans l’impossibilité de fonctionner.
Peu de temps auparavant, deux autres agents du même ministère, membres du
syndicat CGT-TEFP, avaient fait l’objet d’un blâme pour leur action de soutien aux travailleurs sans-papiers.
Très récemment un quatrième a fait l’objet d’un rappel à l’ordre pour sa participation, toujours dans un cadre syndical, à une réunion publique critiquant la réforme actuelle du droit du travail.
La FSU ne peut rester sans réaction face à de telles attaques contre des militants syndicaux. Ci-dessous le communiqué du SNUTEFE-FSU sur le nouveau code de déontologie mis en application au Ministère du travail et conduisant à réprimer toute expression critique.