Ce n’est pas de gaité de cœur que les militants de RESF ressortent les camping cars près de la préfecture pour demander que le dossier d’une famille soit examiné avec attention et humanité par les représentants de l’état français.
Angèle Diayenda Dianda est ressortissante de la république démocratique du Congo d’origine ethnique muyombé. Ses deux enfants Bienvenu et Nehmie sont scolarisés à l’école Clothilde Habozit, à Privas. Angèle demande la protection de la France car son adhésion au mouvement Bundu Dia Myala l’a conduite en prison où elle a subi les pires violences.
Angèle se voit refuser l’asile par l’OFRA, puis par la CNDA en date du 10 mars 2016 sous le motif qu’elle ne peut pas expliquer pourquoi elle a adhéré à ce mouvement dont son compagnon était membre actif. Elle a expliqué qu’elle avait adhéré car son compagnon menaçait de la quitter si elle ne le faisait pas.
Les organismes ayant statué sur sa demande refusent de prendre en compte les violences subies mais comment peut-on prouver ce qu’on a subi dans un cachot pendant 23 jours après une arrestation aussi arbitraire qu’illégale ?
Ils étaient commerçants et ont été arrêtés un jour en rentrant de leur travail par des policiers. Angèle n’a jamais revu son compagnon depuis ce 16 mars 2014. Après sa sortie de prison, elle a vécu cachée en Angola puis a réussi à arriver en France le 12 septembre 2014 avec deux de ses enfants les plus jeunes. Elle ne sait toujours pas où sont ses autres enfants ni son compagnon.
Angèle est malade physiquement, psychiquement et moralement. Son état de santé est attesté par les autorités médicales qui insistent sur la nécessité pour elle d’être soignée.
En tant que demandeuse d’asile malade, en tant que femme ayant subi des violences dans son pays, en tant que mère isolée d’enfants scolarisés en France depuis presque deux ans, Angèle a le droit d’être protégée sur le sol français.
La FSU soutient cette famille et les militants de RESF Privas. Elle demande à M. le Préfet de l’Ardèche d’accepter d’examiner ce dossier et de faire ce qui est en son pouvoir pour qu’Angèle soit entendue et ses enfants traités avec humanité. (courrier en pj)