En plein mouvement social pour la défense de notre système de retraite, et des acquis sociaux gagnés de haute lutte par nos ainés, il n’est pas inutile de se rappeler ce que défend la FSU et autour de quels axes elle souhaite réorienter les politiques menées aujourd’hui.
La lecture du discours de notre nouveau secrétaire général Benoît TESTE en clôture du congrès national est une bonne manière de faire ce rappel. Nous vous en proposons quelques extraits. Le discours intégral est à retrouver sur le site de la FSU .
Nous sommes au mitan d’un quinquennat qui a vu déferler un train de mesures de libéralisation, d’austérité et de réduction des libertés publiques, mettant à mal la cohésion sociale du pays… Les inégalités se creusent, la pauvreté augmente, pendant que les patrons du CAC 40 ont vu leurs rémunérations augmenter de 12% et qu’ils bénéficient en outre de l’exonération de l’ISF et de la flat tax.
La FSU ne se résoudra pas à cette marche forcée vers une société organisant la compétition de tous contre tous, dure aux plus faibles, facile aux plus riches, inégalitaire et destructrice de l’environnement.
La FSU considère qu’il est urgent de réorienter les politiques suivies autour au moins de 4 axes majeurs.
– 1° axe, se battre pour le système solidaire dans le cadre de la Sécurité sociale, « Cotiser selon ses moyens, recevoir selon ses besoins » : ces mots résument les fondements de la Sécurité Sociale, qui a pour vocation de protéger l’ensemble de la population contre l’intégralité des risques sociaux. C’est aussi en défense de ce modèle solidaire qu’il faut améliorer le système actuel de retraites pour garantir un bon niveau de pension à toutes et tous et l’accès à des droits nouveaux.
– 2° axe : revenir sur les dispositions de la loi de transformation de la fonction publique qui détruit non seulement les droits des agent-es mais aussi le bon fonctionnement des services publics. Il s’agit […] d’abandonner pour tous la gestion « néo managériale » à la prétendue « performance », et à l’inverse redonner confiance aux agent-es en reconnaissant leur engagement pour leur donner les moyens d’exercer, dans de bonnes conditions, leurs métiers et leurs missions […] Les plus de 5 millions d’agent-es de la Fonction publique doivent être revalorisé-es, sans plus attendre. […]
– 3° axe, la FSU se prononce pour un vaste plan d’investissement dans la jeunesse qui permette de résorber les fractures sociales qui la fragilisent et d’investir dans son éducation pour élever le niveau de sa qualification. Il n’est pas acceptable que le service public d’éducation soit volontairement mis en danger faute des moyens suffisants pour fonctionner.
– Enfin 4° axe, agir vraiment pour une transition écologique solidaire. Transport, logement, industrie… il faut transformer les modèles de production et consommation. […] L’État et des services publics confortés ont un rôle important à jouer pour contribuer à apporter les réponses nécessaires et agir dans le sens de l’intérêt général.
Nous avons de belles batailles, en positif, devant nous. Elles peuvent rassembler largement, être un moyen essentiel pour redonner envie à nombre de salarié-es, retraité-es et jeunes de venir nous rejoindre pour parler d’avenir, construire des propositions et des actions, et élever le rapport de force : Éducation, formation emploi, environnement, culture.
Nous sortons de Clermont-Ferrand convaincus que de nouveaux droits sont à conquérir et oui, nous sommes fins prêts pour proposer, débattre, agir. Pour tous ces combats, nous aurons besoin les uns des autres.