La FSU Ardèche a fait des prises de paroles dans les cortèges du 1er mai. Retrouvez ci-dessous le texte lu à Annonay, et à peu de choses près à Privas, Tournon, Cruas…

Le 1er mai est une journée d’action et de mobilisation internationale pour les droits des travailleur·ses, le progrès social, la paix et la solidarité.

Dans la continuité des nombreuses luttes menées, pour la FSU, il est indispensable de poursuivre et amplifier les batailles pour que les urgences sociales et climatiques soient enfin prises en compte par le gouvernement et le patronat.

Aujourd’hui, 9 millions de personnes vivent avec des revenus en dessous du seuil de pauvreté, dont 6 millions sont privé·es d’emploi, et de nombreux·ses jeunes sont en situation de précarité. Dans le même temps, des dividendes de plus en plus importants sont versés aux actionnaires. C’est une autre répartition des richesses qu’il faut mettre en œuvre ainsi qu’une fiscalité plus juste et plus progressive.

À l’inverse des choix politiques actuels, contrairement aux annonces récentes faites par M. Macron sur par exemple une nouvelle baisse de l’impôt sur le revenu, il est urgent de revaloriser les salaires du privé et du public, les minimas sociaux et les pensions. Il est nécessaire de développer des services publics de qualité sur tout le territoire, gages de cohésion sociale et de plus d’égalité. Il est indispensable d’établir une protection sociale de haut niveau, socle de notre modèle social basé sur la solidarité. Il faut créer des emplois de qualité dans le privé comme dans le public et assurer l’égalité professionnelle. Enfin la réussite de tous les jeunes doit être possible, tout comme l’accès à un haut niveau de qualification à toutes et tous, une éducation émancipatrice, gratuite, sans restriction de nationalité.

Les injustices sociales explosent et sont étroitement liées aux risques environnementaux que personne ne peut plus ignorer et qu’il faut prendre en compte. Réchauffement climatique, perte considérable de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles, pollutions des océans, usage immodéré de produits phytosanitaires, dissémination de perturbateurs endocriniens… Les dégradations sont nombreuses et atteignent souvent des seuils d’irréversibilité à court terme. Les conséquences pour les populations sont de plus en plus dramatiques. Il est urgent de prendre les mesures nécessaires pour permettre une transition environnementale juste socialement.

Le gouvernement doit agir sans délai et à grande échelle pour permettre la construction d’une société plus juste, plus solidaire, non discriminante qui réponde aux questions environnementales, sociales et de santé sans les dissocier.

Nous, organisations syndicales, devons continuer à lutter pour le renforcement des libertés publiques et contre toute restriction du droit à manifester, à s’exprimer et à s’organiser. Nous condamnons les répressions syndicales envers les salarié·es et les jeunes organisées par le patronat et le gouvernement. Nous dénonçons fortement les mesures répressives et parfois violentes déployées par le gouvernement dans le but de faire taire le fort mécontentement et la grande exaspération du plus grand nombre.

Aujourd’hui réuni·es pour le 1er mai, retrouvons-nous dans la rue le mercredi 8 mai à 11h devant la préfecture à Privas, pour la défense des droits des migrant·es et le respect de la convention internationale des droits de l’enfant et soyons nombreux·ses contre le projet de réforme de la fonction publique le 9 mai !