Comme chaque dimanche soir, RESF invite à poursuivre la mobilisation ce dimanche 4 juin à partir de19h autour d’un rendez-vous pique-nique sur le parvis de la Préfecture, à Privas !
Aux actes, citoyens, pour les familles et les jeunes sans papiers !
Aux futur.e.s candidat.e.s aux élections législatives
A celles et ceux qui sont ou voudraient être aux responsabilités
Vous dites porter un projet pour ce pays et ambitionner de lui redonner espoir.
Le monde dans lequel se déroulent ces élections est marqué par des déséquilibres importants : déplacements de population dus à la pauvreté, aux guerres et au dérèglement climatique, inégalités d’accès aux ressources naturelles, écart croissant entre riches et pauvres. Un monde où la démocratie recule dans plusieurs pays sous les coups de régimes autoritaires, muselant la liberté d’expression et d’opinion, écrasant les oppositions. Là où on parle encore de démocratie, installation dans la durée de mesures d’exception, avec les atteintes aux libertés qui en découlent. Nous constatons que sous la droite comme sous la gauche, les politiques d’immigration menées sur des principes identiques de suspicion systématique et de concessions démagogiques à la xénophobie, ont bloqué l’accès aux droits fondamentaux pour de trop nombreux étrangers. Ces politiques les maintiennent dans la précarité et limitent l’accueil des demandeurs d’asile au moment même où il faut faire preuve d’ouverture et d’humanité. Nous continuerons à
Ø défendre et soutenir les jeunes majeurs scolarisés et les parents d’enfants scolarisés,
Ø empêcher le démantèlement des familles,
Ø dénoncer l’acharnement à expulser des parents et des jeunes majeurs
Ø dénoncer les pressions odieuses sur des familles entières
Ø condamner l’enfermement d’enfants et de familles.
Nous exigeons que l’Etat et les collectivités territoriales (dont les départements) assument toutes leurs responsabilités dans la prise en charge des mineurs isolés étrangers (Mineurs Non Accompagnés -MNA), qui doivent être accueillis dans des conditions dignes.
Nous exigeons que leur santé (Aide médicale d’Etat) soit prise en charge, que l’hébergement, la scolarisation et l’éducation soient des droits respectés pour tous, quels que soient leur origine, leurs parcours, leur niveau. Tout jeune scolarisé en France doit pouvoir poursuivre ses études et sa formation, avec ensuite le droit de s’installer, de travailler et de vivre où il le souhaite.
Nous exigeons pour les étrangers qui vivent, étudient et travaillent déjà sur notre territoire la régularisation avec des titres de séjour pérennes qui leur permettent non seulement d’échapper à l’exploitation et à la précarité, mais de parfaire leur insertion dans une société où leur apport est essentiel.
Nous exigeons la suppression réelle et définitive du délit de solidarité : le secours aux personnes en situation de vulnérabilité ou de précarité, entre autres aux migrants est plus que légitime, c’est un impératif moral.
Nous n’acceptons pas que la liberté de circulation en Europe ait pour contrepartie le repli sur soi. Or, la politique européenne –cautionnée par la France— est fondée sur le rejet de l’autre. Les milliers de noyés chaque année en Méditerranée, les camps de confinement des réfugiés en Turquie aujourd’hui, demain en Libye, les centres de tri entre migrants (hotspots) sont l’inhumaine rançon de la « sécurisation des frontières européennes ».
Nous attendons de celles et ceux qui postulent aux plus hautes responsabilités qu’ils s’engagent à satisfaire ces demandes élémentaires.
Mais nous attendons aussi, —et il est scandaleux d’avoir à le réclamer explicitement—, qu’ils s’engagent à tenir réellement leurs promesses.
Nous attendons toujours la suppression de l’enfermement des enfants, la fin de délit de solidarité ou le droit de vote des étrangers aux élections locales.Retour ligne automatique
Nous attendons enfin de ceux ou celles qui seront élu(e)s à l’heure où les discours et les actes nationalistes et xénophobes semblent prendre le pas dans trop de pays, qu’ils-elles défendent courageusement le droit pour tous de trouver asile, de circuler et de vivre dignement. C’est ce que réclament celles et ceux, —bien plus nombreux qu’on ne le dit— qui pratiquent la solidarité dans leurs mots et dans leurs actes. Aujourd’hui, seuls les marchandises et les capitaux peuvent circuler librement. Les humains doivent le pouvoir autant. Et même plus.
De bonnes raisons de se mobiliser :
Parce que la Préfecture de l’Ardèche doit mettre en œuvre la circulaire Vals de 2012 pour les trop nombreuses familles de demandeurs d’asile qui attendent depuis plus de 5 ans une régularisation qui leur ouvrira des droits humainsRetour ligne automatique
Parce que de nouvelles familles sont dans l’obligation de quitter le CADA, car déboutées, et sans solution de relogementRetour ligne automatique
Parce que Aurora, une maman angolaise avec deux enfants, Aniella, une petite fille handicapée de 4 ans, et Natanaël, 1 an et demi, doivent aussi quitter le logement temporaire qu’ils occupent,Retour ligne automatique
Parce que Angèle, et ses deux enfants Nhemie et Bienvenu, d’origine congolaise, ne sont toujours pas régularisés
Manifestons nombreux notre solidarité avec les familles de demandeurs d’asile. Nous vous donnons rendez-vous dimanche 4 juin 2017 à 19h, entre la préfecture et la mairie, quelles que soient les conditions climatiques, pour que nous ne les oublions pas, pour que le Préfet ne les oublie pas …