Quoi faire ?
Pense bête
Le soutien est souvent très important,
Faire connaître une situation est souvent nécessaire, mais ce n’est pas toujours simple pour les familles et surtout pour les jeunes d’en parler.
Et on ne fait rien sans l’accord de la famille (ou du jeune). On fait avec eux.
Connaître dans les grandes lignes l’histoire de la famille ou du jeune :
- date d’arrivée en France
- pourquoi ? (sans être intrusif)
les histoires sont souvent compliquées et violentes
il faut du temps et de la confiance pour que les personnes se racontent un peu (imaginez vous !) - parcours juridique (dans les grandes lignes)
- savoir qui est l’avocat (quand y’en a un)
Penser à donner des certificats de scolarité
- Donner un numéro de téléphone à la famille (ou au jeune) qui puisse servir en cas d’urgence (arrestation, notification d’une Obligation à Quitter le Territoire, …)
- Créer une liste mèl (ou tel) entre les personnes mobilisées (même quand on n’est pas nombreux !)
- Imaginer ce qui peut être fait en fonction des réalités locales (pétition, gouter informatif, banderole, rassemblement, contact avec la presse, avec les élus,….. demander à être reçu à la préfecture, ….)
Conseiller de ne pas avoir sur soi son passeport
- Faire des déclarations d’impôts, même s’il n’y a aucun revenu. Garder toutes les factures qui pourront servir à prouver la présence en France.
- Bien sûr, ne jamais circuler sans titre de transport ou dans une voiture pas en règle !
A savoir
Une personne « sans papiers » ne doit pas se rendre (et en tout cas pas seul) à une convocation à la gendarmerie, à la police ou à la préfecture. En tout cas il faut prendre le temps d’y réfléchir !
La volonté de respecter la loi des personnes en attente de régularisation est souvent l’origine d’une arrestation, et de l’expulsion.
Quand les gens sont chez eux, ils n’ont pas à ouvrir la porte à la police, sauf mandat (ce qui est rarement le cas). En foyer la chambre est un lieu privé, les couloirs sont lieux publics.
Quand une personne reçoit une Obligation à Quitter le Territoire Français(OQTF),
Il faut faire un recours. Il doit être fait, dans la mesure de possible par un avocat spécialisé du droit des étrangers ou par une association compétente.
Attention le délai est souvent très court. Il part du moment où le courrier est notifié (retiré à la poste), il faut donc éviter de retirer le courrier en fin de semaine (très difficile de faire quelque chose le week-end).
Suite au recours, la personne est ensuite convoquée au tribunal.
Important : ce n’est pas la personne qui est jugée, mais l’OQTF. (C’est important de le rappeler aux familles ou jeunes qui souvent se sentent coupables).
La présence des soutiens au tribunal est souvent importante : elle montre l’ancrage dans la vie ici.
Si l’OQTF est confirmée au tribunal, tout n’est pas fini. Le soutien prend tout son sens !!
En cas d’arrestation, c’est la réaction rapide qui peut faire changer les choses : les familles (ou jeunes) doivent savoir qui prévenir en cas d’urgence, (surtout pendant les vacances scolaires.
Mieux vaut avoir anticipé…
Quelques liens utiles
Site Réseau éducation sans frontières
http://www.educationsansfrontieres.org/
on y trouve :
les urgences du moment, les pétitions,
les articles de presse,
bibliographie, filmographie, musique
une boite à outil avec des textes de référence
l’actualité des RESF par département et les contacts
…..
Brochure d’aide aux lycéens et lycéennes sans papiers
Outil réalisé par RESF Rhône, financée par la région RA (et oui !)
outil mis à la disposition des personnels, des jeunes concernés et de leurs camarades pour permettre à celles et ceux dont la situation administrative peut bloquer le bon déroulement de leur formation, d’entreprendre les démarches nécessaires à leur régularisation.
Distribuée aux 500 lycée de la région RA : normalement disponible dans les CDI ou auprès des CPE
Egalement disponible : http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article52897
Laissez les grandir ici : https://www.youtube.com/watch?v=XKTBFHx12v0
http://www.contreimmigrationjetable.org/spip.php?article791
réalisé par un collectif de cinéastes en mars 2007. Les enfants de "sans-papiers" se relaient à l’écran. Tous veulent la régularisation de leur famille. Avec leurs mots d’adolescents, ils disent leur besoin de soutiens et de mobilisation à leurs côtés. Ils expliquent aussi leur peur quotidienne de l’arrestation ou de l’expulsion de leurs parents.
350 professionnels du cinéma ont contribué à l’élaboration du document, dont des grands noms du cinéma, qu’ils soient réalisateurs, producteurs, comédiens, techniciens.
Le film est l’aboutissement de plusieurs mois de travail mené par un collectif de cinéastes et le Réseau Éducation Sans Frontières (RESF) Il a été pensé et conçu avec des enfants en ateliers d’écriture, entourés par les cinéastes, des professeurs et des militants du RESF.
Mireille Peloux