La réunion de ce jour a pour objet la préparation de la rentrée scolaire 2012-2013 dans le premier degré. Elle se tient dans le cadre du Comité Technique Spécial Départemental, instance qui remplace le Comité Technique Paritaire Départemental mais qui, selon toute vraisemblance fonctionnera à l’identique puisque aucun règlement intérieur ne semble élaboré à ce jour.

Elle se tient également dans une période préélectorale, ce qui, une nouvelle fois, n’est pas sans poser de problèmes de calendrier, mais surtout peut ressembler comme à un bilan de 5 années de gouvernance.

Force est de constater, si on se place du côté du gouvernement et des ministres successifs de l’Education Nationale, que les objectifs initiaux ont été atteints. En effet, en octobre 2007 l’audit initial dans l’Education nationale au titre de l’application de la RGPP dressait un constat pour le moins lapidaire :

je cite « des marges de manœuvres existent sur le potentiel enseignant par redéploiement et mobilisation effective des enseignants devant la classe.

 l’assiduité des élèves au pré-élémentaire est faible (vieille antienne)

 l’intérêt scolaire de l’accueil des 2 ans est controversé

 les structures administratives peuvent être rationalisées

Pour atteindre l’objectif du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite ce même audit envisageait différentes mesures :

« -calculer le taux d’encadrement par département et aligner les écoles sur le plus efficient

 supprimer ou redéployer les RASED et les moyens ZEP

 abaisser le taux de redoublement de 7 à 2%

 regrouper les écoles

 on pourrait ajouter la disparition de la formation initiale

 un renforcement de l’efficience des emplois administratifs dans les services déconcentrés

Si on se repasse le film des opérations de carte scolaire des années passées, nul ne peut contester que ce programme a été réalisé jusque dans les moindres détails. Durant toutes ces années la FSU n ‘a eu de cesse de dénoncer ces mauvais coups portés à l’école et à ses usagers qui laissent aujourd’hui le système éducatif complètement exsangue, des personnels au bord de la rupture, des enfants abandonnés à leur sort. Elle a aussi été à l’initiative de nombreuse actions qui, si elles n’ont pas trouvé un grand écho au sommet de l’état, ont permis de faire prendre conscience à l’ensemble de la population de la nécessité pour notre pays d’investir massivement dans sa jeunesse.

La FSU porte et continuera à porter une ambition, une responsabilité et des propositions pour la réussite de tous les jeunes. En ce moments les personnels du second degré manifestent à Paris ou aux côtés de ceux du premier degré dans de nombreux départements. En Ardèche, ce sera le 7 février, jour du CDEN, que les enseignants, parents, élus rediront leur refus de cette politique dévastatrice et réaffirmeront leur engagement pour une éducation nationale qui redevienne une vraie priorité au service de la réussite de tous.