Une fois de plus c’est sans la présence de M le Dasen que cette instance s’est tenue, la nouvelle Secrétaire générale a donc mené la réunion de cette fin d’année au côté du DASEN Adjoint, l’Assistante sociale des personnels est en congé prévu de longue date mais n’est pas remplacée. Cette instance qui traite de problématiques de terrain, de la vraie vie dans nos classes et des signalements des collègues avait des allures de service minimum du côté de l’administration, chacun ses préoccupations…

 

  • Compte rendu de visite d’un collège ayant une ULIS une UEE et une SEGPA

La mise en place de la 6ème totalement inclusive pour la SEGPA faite sans concertation avec les enseignant·e·s a été très mal vécue. Nous avons donc demandé qu’une réflexion collective soit menée en amont lorsque des changements de fonctionnement aussi importants sont envisagés sur un établissement. Réflexion qui évidemment ne peut être menée sans les équipes pédagogiques en présence.

Dans cet établissement, où les inclusions avec l’ULIS et l’UEE se passent très bien et dans lequel l’équipe de la SEGPA est très investie depuis plusieurs années, les tensions au sein de l’équipe pédagogique et le mépris ressenti de la part de leur hiérarchie ont nécessité l’intervention d’une médiation. Le problème est que la visite des psychologues du travail est restée lettre morte : les personnels ont participé aux réunions mais n’ont eu ensuite aucun retour. Nous avons demandé que des suites soient données par la DSDEN.

  • Suivi de visite d’une école élémentaire de la vallée du Rhône

La dégradation constante et continue des conditions de travail depuis vingt ans avec parallèlement une charge de travail accrue par la mise en place d’une ULIS école et des élèves allophones toujours aussi nombreux mais plus pris en charge ont mis cette école en difficulté. Le suivi de visite permet de constater que beaucoup de préconisations n’ont pas pu aboutir telles que l’intervention d’un maître G ou l’augmentation du temps de présence de psychologues n’ont pas été mises en place.

On note tout de même moins de journées non remplacées et un peu plus de prise en charge par le RASED pendant un temps.

Le bilan reste très mitigé il faudra bien plus pour permettre à cette école de travailler dans de bonnes conditions.

 

  • Suivi de visite d’un PIAL

La visite initiale pointait des difficultés dans les affectations, les emplois du temps, l’accès aux informations pour les AESH. Les préconisations visaient à associer les AESH à l’élaboration de leur planning, leur permettre de ne pas être déplacées sans aucune justification et leur transmettre toutes les informations concernant les élèves qu’elles accompagnaient. De plus, le fait que les AESH n’ont pas de résidence administrative autre que le PIAL ne leur permettait pas de prétendre à des frais de déplacement. Injustice criante au vu du niveau de rémunération des AESH.

Le suivi de visite permet de constater que l’élaboration des plannings prend un peu plus en considération les souhaits des AESH même si souvent la concertation est insuffisante. L’accès aux informations se normalise au sein du PIAL permettant un accès plus facile aux informations. Cependant, la mobilité des AESH reste à la discrétion des pilotes et des AESH référentes. Seul vrai point positif : les AESH ont maintenant une résidence administrative qui leur permet de toucher des frais de déplacement.

  • Point sur les Commissions Départementales d’Actions Sociales

Nous déplorons le fait que l’assistante sociale n’ai pas été remplacée malgré l’anticipation possible d’un congé maternité… Si on compare avec l’année 2023 (dernier bilan dont nous disposons), où 63 dossiers avaient été traités en tout, on ne peut que s’alarmer qu’en juin 2025, seuls 2 dossiers ont pu être examinés depuis le mois de janvier.

Les collègues ne bénéficient  plus de l’accompagnement de l’AS de l’éducation Nationale et sont dirigés vers les AS de secteur. Peu de dossiers sont de fait complets et ne peuvent être traités.

La FSU rappelle que les aides apportées sont un coup de pouce non négligeable pour des situations d’extrême urgence et qu’elles servent (encore trop souvent) à pallier aux erreurs et dysfonctionnements de l’institution (sur les paies des AESH par exemple).

  • Point sur les difficultés des AESH

D’ailleurs, bien que plus rares, les problèmes de versements de salaire subsistent et ont parfois de lourdes conséquences pour les personnels. La FSU souhaite aussi que les consignes données aux AESH lors de leur accompagnement pendant les examens soient clairement définis. On ne peut pas reprocher à quelqu’un de ne pas respecter une consigne qui ne lui a pas été donnée.

  • Point Groupe de Travail AESH

Pour enfin tenir compte de l’avis des AESH, une fiche de souhaits a été distribuée sur la plupart des PIALS. Il serait important que tous les PIALS s’en emparent et la diffusent. Un document qui recadre les fonctions, droits et devoirs des AESH, pilote de PIAL et AESH référent est en cours d’élaboration afin de cadrer et d’harmoniser les raisons d’un changement d’affectation.

Divers sur le 1er degré

  • Les non remplacements

25 fiches SST nous sont parvenues concernant les non remplacements. En février plusieurs écoles de moins de 3 classes se sont vues supprimer leur décharge de direction pour palier aux manques de remplaçant. La DSDEN s’était alors engagé à ce que cela n’arrive qu’une seule fois pour faire face à la grippe saisonnière… Engagements non tenus puisque certaines écoles ont perdu jusqu’à 5 journées de décharge sur les 12 qui leur sont dues…

Plus généralement les non remplacements arrivent à un niveau jamais atteint. La FSU pointe une gestion des recrutements déplorable n’ayant pas permis d’assurer la continuité du service public d’éducation et ayant mis les écoles en grandes difficultés en mettant à mal les personnels.

 

  • Fiches liées aux EBEP 

Mordus, insultés, maltraités par leurs élèves… Voici le type de situations que vivent certains de nos collègues. Notre hiérarchie fait souvent appel à des intervenants extérieurs ou des conseillers, limitant ainsi son action de remédiation… La FSU demande à ce que soit clairement définis les contacts physiques qui pourraient permettre à un collègue de se défendre physiquement sans que celui-ci se mette en faute. Elle demande aussi à ce que les allègements de temps de scolarisation puissent être mis en place pour apporter une réponse à court terme aux agressions ou aux actes violents.

 

  • Fiches relationnel parents

On déplore de plus en plus d’intrusions des parents dans les écoles. La réponse institutionnelle est très légère et renvoie à la responsabilité du maire sur l’espace municipal. La FSU souhaite une réflexion collective pour outiller les équipes face à ces situations.

 

Divers sur le 2nd degré

  • Conflits interpersonnels

Au sein des équipes, les conflits sont parfois traités de façon partielle ou ne sont pas traités du tout… La FSU préconise qu’une médiation soit systématiquement mise en place par la hiérarchie (en faisant intervenir un tiers quand l’encadrement fait partie du conflit).

  • Les AED

Bien qu’existant, le cadre qui définit le fonctionnement des AED est trop librement mis en application. Les AED sont dans une situation précaire sous le joug d’une hiérarchie qui peut facilement les mettre en porte à faux. La FSU rappelle que l’on ne peut pas traiter les personnels de la sorte et qu’il faut protéger tous les emplois de l’EN.

Thèmes des visites pour l’an prochain

Gestion des EBEP et des Primo arrivants

Gestion des Risques Psycho-sociaux

En tout cas nous, représentant·te·s des personnels, savons ce qui préoccupe les collègues sur le terrain…