Certaines mouvances extrémistes appellent les parents d’élèves à retirer leurs enfants de l’école une journée par mois pour refuser la prétendue « théorie du genre ». Leur propagande est un tissu de mensonges, de calomnies et de manipulations. Cette campagne agressive et réactionnaire, qui vise à effrayer les parents d’élèves, a malheureusement eu de premiers effets dans certains établissements scolaires avec parfois des chiffres d’absentéisme importants.

La FSU réaffirme que l’application à l’école de la « théorie du genre » est une invention des réactionnaires. Elle s’indigne d’une confusion, volontairement entretenue, entre le souci légitime du service public d’éducation de lutter contre les discriminations filles/garçons et cette théorie.

Après les mobilisations contre l’ouverture du mariage à tous les couples, les réactionnaires déplacent leur combat d’arrière-garde sur le terrain de l’école. Ils s’en prennent au dispositif « ABCD égalité », destiné à lutter contre les stéréotypes de sexes à l’école primaire, et remettent en cause toute éducation à l’égalité et au respect, ainsi que l’éducation affective et sexuelle. En fait c’est l’égalité qu’ils refusent ! En assignant les enfants à des rôles strictement définis par leur sexe, ils leur dénient le droit à l’épanouissement personnel, le droit d’affirmer leurs goûts, de choisir leurs loisirs, leur métier…

C’est bien le rôle de l’école de lutter contre les préjugés et les stéréotypes facteurs d’inégalités, d’exclusion et parfois même de violence. C’est aussi le rôle de l’école de former les futur-es citoyen-nes aux valeurs d’égalité entre les filles et les garçons. L’éducation à l’égalité et à la sexualité, présente depuis longtemps dans les programmes de l’éducation nationale, ne doit pas être remise en cause !

La FSU n’acceptera pas que l’Ecole soit le terrain d’une instrumentalisation des élèves et des familles à des fins partisanes extrémistes. Elle dénonce cette tentative visant à saper la confiance entre l’école publique et les parents. La FSU estime qu’il serait dangereux pour les élu-es de jouer avec l’Ecole en cautionnant ces actions.

La FSU apporte son soutien aux équipes éducatives confrontées à cette action « JRE », ainsi qu’à la FCPE et à ses représentant-es ayant reçu des menaces explicites.