La “priorité au primaire” cache une réalité dévastatrice.
La campagne présidentielle a démarré au ministère ! C’est qu’il faut valoriser le bilan de la politique blanquerienne à l’approche de l’échéance ultime. On connaît déjà ce qui sera mis exclusivement en avant pour le primaire :
- les dédoublements de classes qui concernent moins de 2% des classes et sont financés par le sabordage des Maîtres Surnuméraires ;
- les plafonnements à 24 en GS, CP et CE1 facilités par le recul démographique et la pression pour des glissements de niveaux entre écoles ;
- les évaluations nationales censées prouver l’efficacité de la reprise en main du ministre, mais qui sont en fait instrumentalisées pour sa communication et certainement pas au service de la réussite des élèves.
Dans une vision néo-libérale, la priorité au primaire c’est une communication insistante de mesures cosmétiques légitimant les plus grandes attaques jamais lancées sur l’école républicaine. De nouveaux textes et dispositions visent ainsi à saper les fondements de l’école républicaine.
Premier fondement attaqué : le statut de fonctionnaire.
La loi de transformation de la fonction publique casse le cadre des recrutements. Les contractuel·les peuvent désormais constituer la majorité des emplois permanents dans la fonction publique. Cette loi démembre le fonctionnement paritaire. Elle opacifie la gestion des personnels. Elle restreint encore davantage le droit de grève dans la fonction publique territoriale. Elle accélère les restructurations de services, même la DSDEN de l’Ardèche en subit. Elle favorise l’externalisation des missions de service public vers le privé. Avec cette loi, le gouvernement s’offre les modalités d’application au secteur public de sa culture de gestion issue du monde de l’entreprise. Il entend ainsi relayer les agents publics au rôle de simples exécutants, sous payés.
Il y a là pour nous un énorme conflit de valeur : les fonctionnaires-citoyen·nes que nous sommes sont engagé·es dans un service d’intérêt général et universel à l’opposé de la recherche du profit, de la rentabilité voulue par le monde de l’entreprise.
Second fondement attaqué : les pratiques enseignantes.
Réforme de la formation initiale, mise sous tutelle des INSPE (les instituts de formation des enseignantes et enseignants), verrouillage de la formation continue labellisée “fondamentaux” (c’est à dire uniquement centrée sur les maths et le français), multiplication des guides et autres méthodes ministérielles : tout vise à normaliser, à encadrer voire contraindre les pratiques dans les classes. Notre liberté pédagogique est remise en question, le dialogue avec la recherche est orienté. Le risque de ce verrouillage ministériel c’est l’appauvrissement intellectuel de notre école. Le tout maths-français, la chorale, la morale, la blouse et la nostalgie d’une grandeur passée ne sont pas suffisants à l’épanouissement des futur·es citoyennes et citoyens.
Troisième fondement attaqué : le système d’évaluation des politiques éducatives est brisé.
Le C2E, le Conseil d’Evaluation de L’Ecole (à la botte du ministre) remplace désormais le CNESCO (dont les membres étaient indépendants). L’inspection générale est supprimée. Le ministre crée ses conditions pour s’auto-évaluer et faire taire les critiques extérieures indépendantes. Les évaluations nationales, imposées sans ménagement à la profession, scientifiquement infondées, dont les seuils de réussite sont manipulés, servent d’outil de communication et de justification à cette politique éducative réactionnaire. A l’instar de ce qui se passe à l’hôpital, le culte du chiffre et des indicateurs pour piloter le système dégrade au final le service offert aux usagers et usagères.
Quatrième fondement attaqué : l’organisation des écoles.
Le ministre Blanquer veut imposer des chef·fes dans les écoles depuis 2008. Il s’est servi du Grenelle de l’éducation, un simulacre de concertation, puis de la loi Rilhac au parlement pour arriver à ses fins. Pourtant, la profession enseignante a répondu NON à 91% à son propre sondage : elle ne veut pas de chef.es dans les écoles. Parce que lorsqu’on veut apprendre à nos élèves à fonctionner de manière démocratique, il s’agit d’en montrer l’exemple au quotidien à travers le fonctionnement de l’école, avec le conseil des maîtres.
Avec cette loi Rilhac, la copie est pire que l’original : cette loi ne consacre ni statut, ni protection, ni allègement des tâches, ni assistance pour la direction d’école. Elle met en place une fonction isolée, sans moyens et soumise au bon vouloir des supérieurs. Bref, la parfaite courroie de transmission et la main d’œuvre malléable dont rêvent les tenants de l’école libérale. C’est ça l’école du futur voulue par Macron et qu’il tente d’expérimenter de force à Marseille : c’est un pas de plus vers la gestion managériale de l’école. Un pas vers l’école à deux vitesses et la croissance des inégalités.
Cinquième fondement attaqué : l’égalité territoriale de l’école.
La mise en place des “contrats locaux d’accompagnement” pour obtenir des moyens casse le cadre de l’éducation prioritaire. Avec les REP, depuis 40 ans, l’aide spécifique de l’Etat est basée sur des critères nationaux connus de tous. Demain, cette aide générale aux plus fragiles sera remplacée par une “contractualisation” locale avec les rectorats, forcément inéquitable d’un territoire à l’autre. Les évaluations d’école initiées par le Conseil d’Evaluation de l’Ecole, le truc inventé par Blanquer, constituent un élément de plus dans la mise en concurrence des écoles et de l’évaluation par les usagers.
Ces réformes posent les jalons d’un projet politique libéral dangereux pour les services publics, leurs personnels, les usagers et la société entière.
S’il venait à bout, il acterait la fin de l’école républicaine égalitaire, qui assure le même investissement et les mêmes règles sur tout le territoire. Il dérégulerait l’école publique et ferait porter la responsabilité des échecs des politiques éducatives non pas sur le gouvernement mais bien sur les enseignant·es et les employé·es territoriaux. Il ferait porter la responsabilité des échecs scolaires non pas sur le sous-investissement dans l’éducation mais bien sur les choix familiaux en matière d’orientation ou de choix d’école.
Cette école du tout libéral poussé à l’extrême existe en Suède et c’est un échec total ! Même la très libérale OCDE demande aujourd’hui au gouvernement suédois de revenir en arrière tant les résultats des élèves ont chuté et le mal-être des personnels s’est accru.
L’aide aux élèves en difficulté n’a jamais été la priorité du ministre.
Notre école, c’est celle de la réussite de toutes et de tous. Pour cela, tous les moyens doivent être mobilisés, toutes les pistes doivent être explorées.
Comment permettre à tous les élèves d’Ardèche de réussir quand un tiers des postes RASED, ces postes d’aide aux élèves en difficulté, ont été supprimés, et qu’un tiers des écoles de notre département ne bénéficie toujours pas des interventions des maîtres spécialisés ?
Y aurait-il des élèves plus favorisés que d’autres ? Des écoles plus méritantes au point qu’elles seules pourraient disposer d’un soutien ?
Bien évidemment que non mais le manque de moyens nous présente cette triste réalité : selon leur secteur de scolarisation et malgré la bonne volonté de leurs enseignant.es, les élèves en difficulté n’ont pas les mêmes chances d’accompagnement par des RASED et donc de réussite scolaire partout sur le territoire ardéchois.
Comment aider les élèves à problèmes de comportement, les équipes dépassées, quand aucun maître rééducateur ne peut intervenir ? Les 21 postes qui existaient en la matière ont été radiés.
Comment accompagner les élèves et leurs familles avec des psychologues de l’Education Nationale en nombre insuffisant, débordé.es, cantonné.es quasi-exclusivement aux orientations plutôt qu’à l’observation en classe ? Comment accompagner au mieux les élèves en situation de handicap quand 26% des postes en ULIS collège et 40% des postes en ULIS écoles seront occupés par des personnels non formés à la rentrée ?
Notre département, à l’instar de beaucoup d’autres, souffre d’un sous-investissement chronique dans la formation et l’aide spécialisée. Nous vivons une situation ubuesque : non seulement nous manquons de postes pour accompagner les élèves en difficulté mais également de bras qualifiés pour les accompagner. Lorsque nous dénonçons cette situation, on nous répond : à quoi bon créer des postes et envoyer du personnel en formation si les postes déjà existants restent vacants ?
La vérité, c’est que le vivier de personnels formés est insuffisant.
La vérité, c’est que les départs en formation sont strictement limités pour des raisons budgétaires. Pourtant, le nombre d’enseignants volontaires ne manque pas. Il est même bien supérieur aux besoins.
La vérité, c’est que les règles de mutations interdisent aux personnels non formés d’arriver sur des postes d’aide aux élèves sur lesquels ils pourraient partir en formation.
Le projet de carte scolaire qui va nous être présenté mettra certainement en avant le fait qu’il n’y a pas d’école à plus de 25 élèves par classe dans notre département. Mais que cache cette moyenne ? Des glissements d’effectifs entre écoles maternelles et élémentaires, parfois des glissements de quelques élèves seulement. Pour éviter une ouverture ou mener à une fermeture, on n’hésite pas à pousser les équipes à faire basculer une partie des élèves de GS dans l’école élémentaire ou une partie des élèves de CP dans l’école maternelle. Ailleurs, on incite les mairies à revoir la sectorisation scolaire pour limiter les hausses d’effectifs. Au final, les élèves sont considérés comme des variables d’ajustement au manque de moyens. Que va-t-il se passer dans la tête d’une enfant de GS quand on lui annonce qu’il n’ira pas dans l’école des grands ? Que se passe-t-il dans la tête d’un élève de MS à qui on annonce qu’il devra aller dans l’école des grands de manière anticipée ? Comment vont réagir les familles lorsqu’on leur annoncera que leurs enfants iront dans une autre école que leurs voisins de palier ? Quelle considération pour les locaux, le matériel adapté et le respect du rythme de l’enfant ?
Bilan catastrophique dans le second degré
Dans le second degré, après 5 ans de réformes dévastatrices et de réduction de moyens, le bilan est également catastrophique. Sans entrer dans le détail des conséquences néfastes tant la liste serait longue, notons que les réformes du lycée, du baccalauréat et de Parcoursup ont accru les inégalités entre les élèves, les établissements et les territoires. Même les inégalités de genre se sont renforcées (on le constate avec l’effondrement du recrutement des filles dans les spécialités mathématiques des lycées).
Avec la réduction constante des moyens (7900 postes en moins dans le second degré sur 5 ans) justifiée par la fameuse « priorité » au 1er degré, ces réformes ont renforcé la pression sur les personnels, qui sont de plus en plus mis en concurrence entre eux pour conserver des moyens d’enseignement satisfaisants. Les arbitrages opérés par les chef·fes d’établissement à ce moment de l’année pour répartir les Dotations Globales suscitent des tensions croissantes, ce dont témoignent les votes et les motions dans les CA de même que les actions collectives et les grèves locales qui se multiplient dans les collèges et lycées du département.
Malgré des moyens globalement identiques à ceux de l’an dernier dans les collèges, l’absence de marge de manœuvre contribue à la dégradation des conditions de travail. Cela se traduit par des effectifs par classe de plus en plus élevés, même en REP, par de plus en plus d’heures supplémentaires imposées ou difficilement refusables, par des services de plus en plus souvent partagés entre plusieurs établissements, ou encore par des missions supplémentaires peu ou pas rémunérées. Si l’on ajoute à ces difficultés une perte de sens plus générale liée aux injonctions contradictoires et au décalage entre nos objectifs (l’accompagnement et la réussite de tou·tes les élèves) et notre quotidien, la souffrance au travail est devenue une réalité pour nombre de collègues.
Dans ce contexte difficile, aggravé par les conséquences de 2 ans de crise sanitaire, l’annonce d’une réduction importante du budget alloué aux collèges par le Conseil départemental de l’Ardèche nous semble particulièrement inquiétante. Quelle réduction est prévue ? Quels seront les domaines concernés ? Quels en seront les effets ?
Climat polaire sur les salaires
Enfin, la perte de pouvoir d’achat provoquée par la non revalorisation des salaires de la majorité des personnels et le maintien du gel du point d’indice depuis plus d’une décennie, est particulièrement inacceptable dans le contexte d’inflation actuel. Elle traduit le mépris du gouvernement pour l’Ecole et les enseignants ; elle contribue à aggraver la crise du recrutement, justifiant ainsi le recours de plus en plus fréquent à des contractuel·les non formé·es et précaires (ça tombe bien puisque c’est l’un des objectifs de la loi de transformation de la fonction publique).
En guise de conclusion : à quand les moyens pour l’École ?
En conclusion, si l’Éducation Nationale se drape dans ses éléments de langage sur la priorité au primaire, nous observons, sur le terrain, que cette “priorité,” réalisée au détriment du second degré, ne concerne pas grand monde. Nous le rappelons : les trois quarts des élèves en difficulté sont hors éducation prioritaire ou assimilée. Le meilleur moyen de les aider, au-delà de la formation des enseignantes et enseignants, c’est de développer les RASED partout sur le territoire plutôt que de localiser les maigres moyens sur des dédoublements qui concernent moins de 2% des classes.
Le meilleur moyen d’aider le service public d’éducation, ce n’est pas de mettre des chefs dans les écoles mais bien de donner aux personnels les moyens de se former à autre chose que les maths et le français. Ça fait 5 ans qu’on nous rabâche la même chose et ce n’est pas le nouveau plan Sciences qui augmentera l’attractivité de la formation made in Blanquer. La formation, ce n’est pas une chose verticale qui doit descendre de la rue de Grenelle. La formation doit avant tout répondre aux besoins exprimés par les enseignants. Les pays dont les systèmes éducatifs réussissent mieux l’ont compris : la clé c’est la formation.
Les pays qui ont des services publics efficaces ont également compris que le mépris salarial des agents publics et leur mise en concurrence ne sont pas efficaces. Mais ça, depuis Ibiza, on a du mal à l’entendre !
Crise sanitaire : nouveaux protocoles à venir ?
Pour conclure cette déjà longue déclaration liminaire, nous souhaitons terminer par un point sur la crise sanitaire. Cela fait deux ans maintenant que nous subissons une gestion chaotique de cette crise, ballotés au gré des changements de protocoles peu ou pas anticipés, avec des mesures en partie incohérentes et contradictoires, dont l’application est laissée partiellement à l’appréciation de chacun·e. Cette situation n’est plus tenable, ni pour les personnels, ni pour les élèves.
Pour mémoire, nous avons fait cours à distance avec des outils défaillants alors que « tout était prêt » ; nous avons accueilli les élèves sans masque, puis avec, mais pas dehors, puis dehors, mais pas partout, à chacun de voir finalement. Nous avons dû faire semblant de mettre en place une distanciation impossible à respecter dans des classes trop chargées et des locaux trop petits. Dans le second degré, nous avons dû appliquer la règle d’une salle/une classe alors que les élèves étaient mélangés dans les transport scolaire ou à la cantine, puis certains chefs d’établissement ont décidé de la retirer, mais pas partout. Nous avons tenté de comprendre qui est cas-contact et quelle conduite à tenir au gré des changements de la FAQ. Nous avons organisé des sorties, des voyages, des projets, puis les avons annulées, avant de les reprogrammer, pour les annuler à nouveau pour cause de reprise épidémique ou de mise en œuvre d’un passe sanitaire qui exclut de fait une partie de nos élèves de certaines activités éducatives. Nous sommes sortis, puis rentrés, puis ressortis des gymnases et des piscines, nous avons pratiqués à 1 m puis 2 m, avec masque, sans masque, puis avec masque, etc. Par ailleurs, nous avons subi depuis deux ans une communication officielle oscillant entre déni et mensonge : « tout est prêt » ; « le virus ne circule pas à l’école » ou, dans sa dernière variante, « le virus ne circule pas plus à l’école qu’ailleurs » auront été les éléments de langage répétés ad nauseum comme des vérités alternatives, au mépris de la réalité.
Nous prenons acte de la volonté nouvelle de concertation affichée à la suite de la mobilisation massive des personnels le 13 janvier. Cela apparait d’autant plus nécessaire, qu’il nous semble urgent de redonner du sens et de la cohérence aux mesures sanitaires pour qu’elles soient comprises, donc appliquées, et permettent d’espérer en finir un jour avec cette pandémie.
Considérant qu’il est désormais acquis que le mode de transmission de la covid19 se fait par voie aéroportée, le contrôle de la qualité de l’air et de la ventilation des espaces clos est essentiel. Il nous semble à cet égard indispensable de renforcer l’équipement des établissements en détecteurs de CO2, seuls outils à même de mesurer précisément les besoins d’aération ou de ventilation au quotidien. Il nous parait également indispensable que les informations recueillies débouchent sur une identification précise des espaces clos les moins bien ventilés, au sein de chaque école, collège et lycée, et que ces informations soient prises en compte par l’administration et les collectivités pour pouvoir prioriser les investissements éventuels. Pour rappel, le contrôle de la qualité de l’air dans les établissements recevant du public est imposé par la loi du 12 juillet 2010, préexistante à la crise actuelle.
Parallèlement, il est nécessaire de redéfinir les mesures contraignantes qui n’ont que peu ou pas d’intérêt sur le plan sanitaire mais pèsent lourdement sur le quotidien des personnels et des élèves. Aussi, nous demandons :
- la fin de la stabilisation des classes dans les collèges et lycées (mesure à géométrie variable selon les établissements, qui n’a de sens aux yeux de personne puisque, de toute façon, les élèves d’une même classe ne sont pas considérés comme cas-contact en dehors de la cantine) ;
- la fin de l’obligation du port du masque en extérieur (dans les cours de récréation et aux abords des établissements), où le risque de contamination est infiniment moindre, ce qui permettra de respirer et, on peut l’espérer, d’obtenir une meilleure adhésion au port du masque en intérieur ;
- la redéfinition des protocoles de nettoyage qui pèsent lourdement sur le travail des agents et n’ont qu’un intérêt très limité, compte tenu du mode de transmission aéroportée et du port du masque en intérieur. Le protocole de nettoyage des mains doit également être repensé, en limitant la fréquence du recours au GHA, ce qui pose aussi la question du nombre et de la qualité des installations sanitaires.
L’ensemble des mesures doivent faire l’objet d’une communication claire et doivent être appliqué de la même façon d’un établissement à l’autre ; le renvoi aux arbitrages locaux ne se justifie aucunement et ne peut que créer de la confusion.
Enfin, il est indispensable de reconstruire la confiance entre le ministère et l’administration d’une part et les personnels d’autre part, mise à mal par 2 ans de déni systématique de la réalité de la pandémie dans les établissements scolaires et des difficultés qu’elle a engendrée. Nous réclamons la mise en place d’un suivi départemental sincère et transparent de la circulation épidémique dans les écoles, collèges et lycées, ainsi qu’un suivi des absences des personnels et des élèves. Enfin, il est indispensable après ces 2 années de crise sanitaire de mesurer et de prendre enfin en compte les difficultés accumulées par les élèves dans leurs apprentissages, ainsi que sur le plan psychologique et social.