L’augmentation du pouvoir d’achat, une meilleure répartition des richesses, tout comme l’accès facilité à des services publics renforcés sont au cœur des préoccupations de la population. Il est temps que le gouvernement fasse machine arrière sur sa politique ultra-libérale, qui met dans la misère trop de monde, des travailleurs et travailleuses précaires, des chômeurs et chômeuses, des salarié·es et des retraité·es voyant leur pouvoir d’achat diminuer.
La confirmation, par le président de la République, de ses orientations en matière économique et sociale, comme le maintien annoncé de la mise en œuvre des réformes sur l’assurance chômage, les retraites et la Fonction publique, conduit le mouvement syndical à construire une mobilisation de l’ensemble des salarié·es et retraité·es dans l’unité la plus large.
C’est ainsi, et pas dans la mascarade nommée « Grand Débat », que nous ferons entendre nos revendications pour davantage de justice fiscale et sociale, un renforcement des services publics de proximité et une augmentation du pouvoir d’achat des salarié·es et retraité·es.

À ce jour, la seule vraie réponse que le gouvernement apporte au mouvement social en cours est la violence et la répression.
Déjà lors des mobilisations contre le projet de « loi Travail », la FSU, avec d’autres organisations, dénonçait ces violences et demandait que soient menées des enquêtes. Pas moins de 40 enquêtes judiciaires avaient été ouvertes par l’IGPN pour « violences » contre des manifestant·es. Et le défenseur des droits s’était également saisi de cette situation.
Aujourd’hui, la répression policière est montée d’un cran. Régulièrement des citoyen·nes témoignent de comportements disproportionnés et illégitimes perpétrés par des fonctionnaires dépositaires de l’autorité publique. La liste des blessé·es par certaines armes, dont les séquelles peuvent être irréversibles, ne cesse de s’allonger.
La FSU demande une nouvelle fois l’abandon des armes dont l’usage a conduit à tant de mutilations. La FSU dénonce également tout exercice arbitraire et excessif du pouvoir à l’encontre des manifestant·es en particulier les arrestations dites «préventives». La FSU met en garde le gouvernement contre l’escalade de violences et leurs conséquences. Il est de sa responsabilité de trouver la voie de la désescalade. L’augmentation du niveau de répression contre le mouvement social ne peut être une issue, et encore moins une réponse, à la colère qui s’exprime.

Le mépris affiché de la parole du peuple se manifeste hélas aussi dans l’Éducation Nationale. L’État-employeur refuse d’augmenter les salaires de ses propres agent·es et poursuit, comme c’est le cas depuis de trop nombreuses années, le gel du point d’indice.
Ce mépris apparaît également dans le projet de loi « pour une école de la confiance » qui vise à inscrire dans la loi une obligation de réserve qui n’y figurait pas. Il permettrait de donner un fondement légal à des mesures disciplinaires condamnant des personnels jugés coupables de « faits portant atteinte à la réputation du service public », expression suffisamment floue pour y inclure toute critique des politiques scolaires. Nous y voyons la volonté de museler les personnels et de faire taire leurs critiques et leur opposition à des réformes régressives.
Fonctionnaires citoyens et non sujets, la liberté d’expression est pour les agent·es une garantie démocratique qui protège les usagers des services publics et protège les finalités de l’intérêt général. Nous n’y renoncerons pas.


À la suite de cette déclaration liminaire, les représentants du SNES-FSU et du SNUipp-FSU ont lu des déclarations spécifiques à chacun des degrés. Vous pouvez les retrouver sur leurs sites respectifs en suivant les liens suivants :

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