Le SNUAS-FP FSU de l’académie de Grenoble et la FSU 07 dénoncent une nouvelle dégradation du Service Social en faveur des Élèves de l’Ardèche.

Contrairement aux annonces gouvernementales sur « le plan pauvreté », les familles et les élèves les plus démunis, ceux que les Assistantes Sociales scolaires accompagnent, sont une fois de plus laissés sans réponse alors que le début d’année scolaire est la période où ces dernières sont très sollicitées pour l’accès aux droits. Les quatre établissements publics d’Annonay, ceux de Vernoux, du Cheylard, de Saint-Sauveur étaient toujours privés d’assistant·es social·es scolaires plus de trois semaines après la rentrée.

En effet trois assistantes sociales contractuelles du nord du département ont été remerciées du bout des lèvres… à la veille de la rentrée. La situation sociale dans le territoire n’a vraisemblablement pas à ce point évolué positivement mais leur embauche, il y a plusieurs années déjà, était apparemment une erreur budgétaire de l’administration.

Ceci n’excuse en rien la désinvolture avec laquelle elles ont été débarquées ni la situation déplorable dans laquelle se retrouve le service, fonctionnant déjà à flux tendu, avec des personnels en charge de plusieurs établissements et un budget permettant difficilement de couvrir les frais de déplacement de toute l’année.

L’administration a imposé aux 9 titulaires restantes de se partager les établissements non couverts et de décider lesquels ne bénéficieront pas de permanence physique. 13 établissements sur 37 sont donc placés en réseaux d’urgence : les interventions des Assistantes Sociales scolaires seront prioritairement en lien avec la protection de l’enfance et le décrochage scolaire.

Le SNUAS-FP FSU et la FSU 07 dénoncent cette situation qui aggrave encore la pénurie, et redisent leur exigence que soient recrutés 3 personnels titulaires au service social en faveur des élèves pour permettre une couverture décente des besoins sociaux des élèves et des familles.

Nous souhaitons également attirer l’attention sur l’augmentation des personnels précaires au sein de l’Éducation Nationale. Ce sont des secrétaires, des auxiliaires de vie scolaire, des assistant·es d’éducation, des assistant·es de sécurité et de prévention, ce sont des assistant·es sociales, des psychologues de l’éducation nationale et des professeur·es, des personnels dont les contrats courts, les temps partiels et les allers-retours à Pôle Emploi semblent devenir la norme. De nombreuses situations nous montrent le mépris et le cynisme avec lequel peuvent être traité·es ces personnels contractuel·les et nous le dénonçons.