Professeurs stagiaires : une situation inacceptable.

La formation des nouveaux professeurs a été profondément transformée pour cette rentrée. Chaque académie organise librement son dispositif. Celui imaginé sur Grenoble est particulièrement consternant. Les jeunes collègues n’auront pas droit à un 1/3 de formation (soit environ 12 semaines) comme cela est préconisé par le Ministère, mais seulement 5 petites semaines : 4 jours en octobre-novembre, 4 semaines groupées en mars-avril.

Ces conditions sont d’autant plus défavorables en Ardèche que certains stagiaires vont effectuer leurs services sur plusieurs établissements ou dans des conditions très difficiles (voir liste des établissements concernés ci-dessous). De plus, rien ne filtre sur le contenu ni les lieux de formation (didactique ? groupes de paroles ? IUFM de Privas ?).

En outre, les remplaçants des stagiaires durant leur absence en mars-avril seront des étudiants en Master 2. Ceux-ci feront un stage de 6 semaines (1 semaine en observation, 4 en responsabilité et une en bilan avec le stagiaire) durant lequel ils seront formés par le professeur stagiaire voire son tuteur. Leur « salaire » sera de 3 000 euros en vacations. Attractif n’est-ce pas ??? Cette somme devra aussi couvrir le logement et les frais kilométriques…

Les conséquences pour les professeurs titulaires sont importantes : pression des IPR et des chefs d’établissement pour obtenir des collègues d’être tuteurs, mouvement intra-académique bloqué à cause des postes réservés aux stagiaires. Mais surtout, ce sont nos élèves et les jeunes collègues qui vont essuyer les plâtres : des profs non formés remplacés par des étudiants, des collègues qui risquent d’être dégoutés en étant à peine entrés dans le métier.

Liste des établissements ardéchois qui accueillent des stagiaires R 2010.