En juin 2012, le tout nouveau président et son gouvernement avaient annoncé la créations de postes d’Assistants d’ÉDucation pour la rentrée à suivre.
En Ardèche, ce sont 4,5 postes d’AED qui ont été ainsi créés et permettaient une couverture des besoins très satisfaisantes (selon les critères de l’administration) dans la plupart des collèges du département, mis à part Lamastre dont la couverture ne restait assurée qu’à 91 % (selon les critères de l’administration). Sans avoir à baisser les dotations des collèges trop couverts (selon les critères de l’administration), la DSDEN avait réussi à approcher et souvent dépasser une couverture de 100 % des besoins (selon les critères de l’administration).
À la rentrée 2013, dans les prévisions de la DSDEN, les collèges ardéchois accueillent 473 élèves de plus et 719 demi-pensionnaires supplémentaires. Et pourtant le nombre de postes d’AED baisse de 5,5 ! Quand ce ne sont pas simplement les postes ajoutés en 2012 qui disparaissent en 2013, les suppressions se font ailleurs, dégradant un peu partout le pourcentage de couverture des besoins. Ainsi, Jastres et Saint Cirgues rejoignent Lamastre sur la liste des collèges mal couverts, même selon les critères de l’administration.
Cette situation n’est pas une surprise puisque les rectorats de plusieurs académies avaient annoncé dès mai 2013 la suppression de l’équivalent des 2000 postes d’AED créés pour la rentrée 2012. Mais pour l’Ardèche la note est plus salée encore puisque avec 4,5 créations en 2012 et 5,5 suppressions en 2013, le solde est négatif malgré l’augmentation des effectifs. D’après le document fourni par la DSDEN, c’est la pondération liée à la prise en compte du nombre de demi-pensionnaires dans les collèges qui est en forte baisse. Selon quels critères ? Envisage-t-on l’installation de caméras de vidéo-surveillance dans toutes les cantines ?
Plus sérieusement, le gouvernement annonce la création de 10 000 emplois aidés pour le secondaire mais le calendrier concernant leur arrivée dans les établissements ainsi que la définition de leurs missions restent pour le moins floues. Selon Vincent Peillon (en juin 2013 sur Europe 1), ils pourraient tout aussi bien assurer des tâches de surveillance qu’accompagner des sorties scolaires ou des animations culturelles ou sportives, participer à l’aide personnalisée dans le cadre de l’accompagnement éducatif ou encore participer à des activités liées à l’orientation ou la gestion des stages en entreprises… Un vaste programme qui n’est que théorique et n’aide pour l’instant en rien nos collègues des vies scolaires frappés par les suppressions de postes et devant s’accommoder des augmentations d’effectifs.