Compte-rendu.

Pour les informations générales sur le Conseil Départemental de l’Éducation Nationale ainsi que les questions spécifiquement premier degré, voir ici sur le site de la FSU-Snuipp07.

1) Non-remplacements des enseignant-es : Le Dasen répond aux déclarations liminaires de la FSU, de l’UNSA et de la FCPE qui, toutes, soulèvent les graves problèmes soulevés par le non remplacement dans les 1er et 2d degré (voir par exemple à Jastres) : La DSDEN priorise le 1er degré (où les enfants ne se gardent pas tout seul…), c’est pour ça notamment qu’elle récupère des postes en Segpa. Sinon, c’est la faute à la grippe, mais pas celle de l’Etat ! Le manque de profs ne serait pas un problème budgétaire, mais un problème de pénurie d’enseignant-es (comme si la baisse constante des salaires réels/inflation depuis des décennies n’avait aucun rapport avec la baisse du nombre de candidat-es aux concours)…

2) Modifications proposées par la Région au règlement intérieur des transports : Aucun document préparatoire ne nous avait été fourni, c’est sur une base de travail en toute opacité à l’image des habitudes de la région que cette présentation a été faite au pas de course par une Conseillère régionale élue visiblement peu concernée par la situation des familles et élèves face aux modifications apportées. Elle nous a même vanté le réseau ferroviaire tellement pratique pour rejoindre Lyon… depuis Loriol !

Pour financer ses repas d’affaires et ses dépenses de communication en forte hausse (cf : rapport de la Cour des comptes en bas de la page), la région impose aux familles une augmentation drastique du coût du transport scolaire dans le second degré :

  • passage de 90€ à 120€ pour tous les élèves du secondaire !
  • fin de la gratuité pour les familles avec un quotient familial inférieur à 600 !

Nous avons voté contre avec les parents FCPE (14 contre, 4 abstentions des maires, 3 pour des élus du département et de la région). Et nous avons rappelé la nécessité de la gratuité de l’école (transport inclus) et dénoncé les graves dérives mentionnées dans le rapport de la Cour des comptes. (Voir le communiqué de la FSU AURA sur le sujet).

Réponses à nos questions diverses :

1) Point sur la pérennité du subventionnement des sorties et voyages scolaires des écoles publiques d’Ardèche par le Conseil départemental.

Cette ligne budgétaire n’est pas gérée par le service éducation mais budget pris sur un fond qui vient de l’état et finance divers aspects du soutien à la ruralité. On nous répond que c’est stable a priori mais rapidement le chef de service présent avoue qu’il n’a pas d’info. L’élu semble un peu perdu, il n’a pas vu le mot « école » dans la question et nous a d’abord répondu profusément sur les collèges.

2) Il a été annoncé lors du précédent CDEN que la dotation départementale pour Atout collège serait maintenue par rapport à cette année, à hauteur de 600 000 euros, tout en limitant le nombre de projets. Nous souhaitons connaître le détail de la subvention allouée pour l’année en cours (avec la répartition entre les projets clés en mains, richesses de l’Ardèche et les projets libres), ainsi que les subventions allouées aux collèges de l’enseignement privé.

Le budget est sacralisé, sanctuarisé, on n’y touchera pas c’est juré ! 640 000€ de budget, c’est énoooorme ! Avec les transports pris en charge 100% pour aller voir la pépite de l’Ardèche (la base de plein air de Salavas), mais seulement 50% pour les autres projets. Tant pis pour les inégalités géographiques entre collèges (les frais de transport ne sont pas les mêmes à Lamastre qu’à St Peray…) !
On nous donne la répartition des différentes enveloppes mais aucune réponse sur la part du privé : où va l’argent (public), on n’en saura rien !

3) Nous sollicitons également un réaménagement du calendrier de dépôt des demandes de subvention pour les projets clés en main et richesses de l’Ardèche, qui a été avancé cette année. Programmer avant les vacances de février les projets de l’année suivante n’est pas tenable pour les équipes (d’autant que la période est consacrée à la répartition des moyens de la DG) et risque d’avoir pour effet de dissuader les projets.

Un groupe de travail sera organisé rapidement entre le département et les représentants des personnels. Ce seraient les chefs d’établissement et les gestionnaires qui auraient demandé à avancer calendrier…

4) Suite à notre question diverse au précédent CDEN demandant un bilan de la gestion de crise des intempéries du 17 octobre 2024 (mise en sécurité des élèves et des personnels, suspension des cours, modifications des horaires des transports, fermeture des établissements et communications aux usagers), M. le Directeur académique ayant répondu en séance que la procédure pouvait effectivement être améliorée, notamment en ce qui concerne la chaîne d’alerte, nous souhaitons qu’un groupe de travail issu du CDEN soit convoqué sur cette question avec tous les acteurs de ce type d’événement pour qu’une analyse complète puisse être effectuée.

Les flottements (c’est le cas de le dire) de cette journée sont dus à un quiproquo : le terme « fermeture des classes » ordonné par la préfecture a été interprété par « fermeture des écoles » à la DSDEN ! C’est tout simple, ça ne se reproduira plus et il faut améliorer les réseaux de communication dans les établissements scolaires (va savoir ce que ça signifie, nous n’avons pas eu le temps de poser la question… On nous assure néanmoins que si nous voulons un groupe de travail sur le sujet, il sera organisé par la préfecture.

Retrouvez notre déclaration liminaire :

Le communiqué de presse de la FSU AURA sur le rapport de la cour des comptes

Le rapport de la cour des comptes