Défendre la démocratie ! Contre les dérives autoritaires et contre l’Extrême droite.
Nous l’avons exprimé lors de notre première convocation en instance départementale le 3 septembre : nous vivons une situation politique inédite !
A mesure que, depuis 2017, la première personnalité politique du pays voit son assise électorale se dissoudre, elle comble ce manque par des pratiques de plus en plus autoritaires. Élu deux fois grâce au barrage anti-RN (« votre vote m’oblige » disait-il…), avec la moitié de ses députés élus eux aussi grâce aux désistements des candidats du NFP, le Président vient de nommer un Premier ministre issu du groupe le plus minoritaire à l’Assemblée et fruit d’une alliance tacite avec l’Extrême droite. En ignorant à ce point le vote des Français, il vient de tuer le barrage et s’assied sur la démocratie.
Il va être bien complexe pour nos collègues d’EMC d’expliquer à leurs élèves les enjeux des élections dans le fonctionnement démocratique du pays. Les futurs délégué·e·s des classes ne recueillant pas la majorité absolue seront-ils et elles remplacé·e·s par d’autres choisi·e·s arbitrairement car jugé·e·s plus à même de garantir la stabilité de l’institution scolaire ?
Le président à donc tranché : il préfère au final un gouvernement qui ne sera contrôlé que par l’extrême droite pour maintenir envers et contre tous ses politiques publiques exclusivement tournées vers l’offre et les riches premiers de cordée. Parce que le RN est moins opposé que la gauche au cœur néolibéral de sa politique. Parce qu’en matière éducative, une bonne part du programme du RN a déjà été tenté ou mise en œuvre sous sa présidence (uniformes, tri des élèves, durcissement des conditions d’accès au lycée et supérieur…)
Pour maintenir ce cap néolibéral, le président est prêt à tout sacrifier, jusqu’au bon fonctionnement des institutions et aux principes les plus élémentaires de la démocratie.
Oui, le danger immédiat de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir a été écarté grâce à notre mobilisation à tous et toutes, cela a été un grand soulagement, mais le combat n’est pas gagné pour autant. Les 123 députés RN à l’assemblée sont en place, en position d’arbitre dans le jeu politique. Leurs électeurs et électrices ont fait ce qu’ils et elles considèrent comme un choix éclairé, et le risque est grand que leurs idées continuent à progresser grâce aux moyens financiers et donc de formation et de communication obtenus grâce aux élections.
Nous appelons donc à rejoindre les rassemblements du 7 septembre à l’initiative des organisations de jeunesse (Privas, préfecture à 15h).
Pour nous, à la FSU, il est indispensable de ne pas baisser la garde, c’est pour cela que nous organisons un stage « Éduquer contre l’Extrême droite » le 5 novembre, soyons nombreux et nombreuses pour être armé·e·s !