La Commission Départementale de l’Aide Sociale (CDAS) de l’Ardèche s’est réunie deux fois dans les dernières semaines : en pleinière le 30 mars et en format restreint le 4 mai. Voici le compte-rendu des représentant·es FSU qui ont siégé à ces réunions.
Le bilan 2022 a été effectué lors de la réunion du 30 mars 2023. L’enveloppe était de 30 000€ et n’a pas été utilisée dans sa totalité (27 050€ attribués en aides exceptionnelles de 850€ maximum que les personnels ne peuvent obtenir qu’une seule fois dans une année). Cette baisse est difficilement explicable sinon par le renoncement de certain·es devant la complexité du dossier, le nombre de pièces à fournir et les délais de réponse aussi à certaines périodes de l’année (la clôture du budget début décembre interdit tout versement jusqu’à la fin de l’année et même jusqu’en janvier).
Il faut noter noter qu’en 2021 notre département avait bénéficié d’une rallonge de 1 440€ sur une enveloppe initiale identique. Ce constat ne peut que renforcer notre positionnement quand nous siégeons en tant que représentant·es des personnels dans cette instance : pour nous il n’est pas question de limiter le montant des aides accordées aux personnels qui présentent un dossier au motif (défendu par l’administration) qu’il faudrait garder un peu de marge pour ne pas être en difficulté en fin d’exercice. Nous défendons l’idée que les besoins doivent être couverts par l’institution. Dans notre département, l’enveloppe généreusement consentie est censée couvrir les besoins de 4 099 agents de l’Éducation nationale, (professeur·es des écoles et du secondaire, administratives, AED etAESH). La FSU intervient donc régulièrement pour arriver à une aide maximale, notamment dans les cas des AESH dont les revenus ne permettent pas la moindre marge de sécurité face aux accidents de la vie.
Les AESH sont d’ailleurs sur 2022 les plus représentées dans le nombre de dossiers traités, avec encore cette année une augmentation significative du nombre de demandes. Autre constante, ce sont les personnes seules avec des enfants qui déposent plus de la moitié des dossiers.
Une autre tendance apparaît également cette année : le nombre de dossiers d’AED. Nous avons fait remarquer que la politique initiée par le rectorat l’an dernier visant à recruter des personnels de vie scolaire à temps partiel contraint pour « fluidifier les emplois du temps et permettre une meilleure gestion des absences » a des conséquences directes sur la situation financière des personnels.
Le privé bénéficie d’une enveloppe de 3 500€ (pour 1 276 agents) qui n’est qu’assez peu utilisée (un seul dossier en 2022 contre 42 pour le public).
L’instance examine également l’attribution de prêts à taux zéro mais leur nombre est en forte baisse : seuls deux dossiers (sur 4) ont été acceptés en 2022, contre 10 (sur 12) en 2019.
L’instance examine également des dossiers d’aides spécifiques académiques pour des actions handicap (ASIA), qui permettent des compléments d’aides pour des traitements spécifiques pour des enfants d’agents par exemple. À noter que la possibilité d’attribution d’une allocation pour enfant handicapé est peu connue de nos collègues (ne pas hésiter à contacter le service médico-social de la DSDEN pour plus d’infos).
Une info spécifique à faire passer également pour les AESH dépendant de Vaucanson : l’attestation permettant d’obtenir des tickets CESU pour la garde d’enfants doit leur être fournie (nous contacter si besoin d’intervention).
Comme dans toutes les instances de l’Éducation nationale, la FSU siège et défend les personnels. N’hésitez pas à nous solliciter si vous avez des interrogations. La prochaine réunion se tiendra le 22 juin.