Le SNICS-FSU a tenu le 22 mars un congrès extraordinaire très suivi.
Voici le communiqué et les propositions qui sont issues de ce congrès extraordinaire auquel participaient la Voix Lycéenne, l’UNEF et la FCPE.
Ces propositions sont portées par toute la FSU, elles sont un outil essentiel pour promouvoir notre vision de la santé à l’école, en particulier dans cette période électorale.
Nous le savons toutes et tous, la jeunesse est fortement impactée par le futur « radieux » que lui promet notre société. Bousculée par un avenir fait d’incertitudes, ballotée par l’enchainement des crises en tous genres : économiques, politiques, sociales, migratoires, climatiques, géopolitiques, sanitaires et maintenant la guerre…
La santé physique et psychique des jeunes se dégrade et avec elle l’avenir de notre société.
Les inégalités sociales et de santé s’accentuent chaque jour, mettant à mal le principe d’égalité d’accès à la réussite scolaire. Alerté depuis de nombreux mois, sur les conséquences à moyen et long termes de la pandémie, le gouvernement se refuse à mettre en oeuvre un véritable plan d’urgence pour l’École. Sans création de moyens supplémentaires alors que les besoins explosent, il prive les élèves et les étudiant.es du bénéfice de l’accueil, de l’écoute, du conseil, du repérage et de l’orientation qu’offre la consultation infirmière de premier recours dans les établissements scolaires et les universités.
Comme le rappelle la Défenseure Des Droits*, la santé est un droit fondamental pour chaque enfant ; un droit consacré indispensable à la jouissance de tous les autres droits, garanti par la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE).
A l’heure de l’explosion prévisible des maladies chroniques et/ou évitables, la prévention, l’éducation à la santé ne peuvent plus être considérées comme des dépenses facultatives mais bien comme un investissement fondamental.
Le contexte de guerre dans lequel nous évoluons aujourd’hui renforce notre détermination à revendiquer plus de moyens pour les élèves et les étudiant.es.
Réunis en congrès extraordinaire ce 22 mars 2022, nous, organisations représentatives des élèves, des étudiant.es, des parents d’élèves, des infirmières conseillères de santé, des enseignants et de l’ensemble des personnels de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, lançons un appel solennel pour renforcer d’urgence la santé à l’Ecole.
Ensemble nous émettons 10 propositions simples et réalistes, capables d’agir concrètement sur la santé des jeunes aujourd’hui, pour les adultes de demain.
01. La santé à l’École doit rester l’affaire de l’ensemble de la communauté scolaire, sous la responsabilité pleine et entière des ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur.
02. La politique éducative sociale et de santé en faveur de l’élève définie en 2015 doit être mise en œuvre et renforcée.
03. De la maternelle à l’université, tout élève ou étudiant·e doit avoir le droit et pouvoir accéder de façon inconditionnelle à la consultation infirmière dans son établissement scolaire.
04. La limitation de la vacance des postes infirmiers passe par l’amélioration des conditions de travail, de carrière et de rémunération.
05. Tout élève et étudiant·e a le droit d’avoir accès à des professionnelles de santé autonomes, responsables et dûment formées, capables de lui apporter un accueil et des réponses de qualité en totale indépendance.
06. Les réponses apportées aux élevés et aux étudiant·es qui consultent une infirmière doivent être améliorées.
07. La simplification du parcours des élèves, des étudiant·es et de leurs familles par le remboursement à 100% des consultations des psychologues suite à l’adressage par une infirmière de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur.
08. Les élèves et étudiant·es à besoins particuliers ou en situation de handicap doivent pouvoir, à leur demande, bénéficier à minima d’un entretien annuel avec l’infirmière de leur établissement pour faire le point sur le vécu de leur scolarisation et des adaptations nécessaires.
09. Le fonctionnement et le pilotage des comités d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement doivent être renforcés.
10. L’environnement et les rythmes scolaires doivent être repensés au regard de l’intérêt supérieur de l’élève et viser sa protection et son bien être.
Le détail de ces 10 propositions est à retrouver dans la version intégrale du communiqué à télécharger ci-dessous et à diffuser très largement !