Ce 29 septembre doit marquer le début d’une forte mobilisation face à un gouvernement qui choisit de toujours faire peser les efforts sur les épaules des salarié·es, des privé·es d’emploi, des retraité·es et des jeunes pour faire des économies. À qui profitent ces économies ?

Pas aux salarié·es ! Pourtant, sans ses salarié·es, un pays ne produit aucune richesse ! Il est plus qu’urgent de revoir un meilleur partage des richesses. Les revenus générés grâce aux salarié·es doivent d’abord revenir au travail et non au capital. Et refuser de taxer dès maintenant les superprofits, refuser de réinstaurer l’impôt sur la fortune est tout simplement intolérable, injuste et inéquitable ! Surtout lorsque l’on sait que l’écart entre les plus riches et les plus pauvres ne cesse de s’accroître. Nous sommes ici pour rappeler à ce gouvernement que le peuple ne se laissera pas dépouiller au profit de quelques grands actionnaires qui spéculent.

Nous sommes ici aussi pour dénoncer la stigmatisation des chômeur·ses qui sont une nouvelle fois instrumentalisé·es pour expliquer les difficultés à recruter. Les difficultés à recruter s’expliquent par la question des conditions de travail, des temps partiels imposés, des horaires atypiques, voire variables, des salaires trop bas ou des difficultés à se déplacer surtout en cette période où les coûts sont devenus exorbitants ! Au sein de l’Éducation nationale, le cas de nos collègues AESH est édifiant, indispensables et pourtant si nombreuses à démissionner pour trouver un emploi rémunéré plus décemment. Les ATSEM de leur côté attendent toujours la reconnaissance qui leur est due avec le passage en catégorie B. Et que dire aussi des contrats très courts qui n’offrent aucune perspective aux demandeurs d’emploi, du déclassement des fonctionnaires et de ces promesses d’augmentations liées à toujours plus de missions supplémentaires ?

En même temps, ce gouvernement continue de proposer des exonérations de cotisations aux entreprises, exonérations qui vont encore amputer le salaire socialisé et fragiliser notre système de protection sociale, mais aussi le financement des services publics indispensables pour garantir une égalité de traitement dans tous les territoires, notamment dans la santé et l’éducation. L’enjeu de l’attractivité de nos métiers est colossal, c’est pour le bien de tous et toutes qu’il faut leur redonner du sens !

C’est aussi un vrai enjeu de justice sociale que le gouvernement piétine avec sa nouvelle réforme de l’enseignement professionnel destinée à mettre à la merci des entreprises nos élèves les plus fragiles et les plus éloignés du système.

Nous sommes ici pour rappeler au gouvernement la colère du peuple lorsqu’il s’agit de toucher aux retraites : l’annonce de ce matin montre que notre mouvement a des effets. Ce n’est pas de rétablir l’équilibre du système de retraite par répartition l’objectif du gouvernement, mais servir de caisse pour rembourser le « quoiqu’il en coûte », notamment les aides publiques apportées aux grandes entreprises sans contreparties sociales ou environnementales, en ciblant une nouvelle fois les salarié·es du public et du privé sans toucher aux super dividendes.

Décidément les réponses de ce gouvernement vont toujours dans le même sens. Si nous ne voulons pas faire encore payer la facture à la population, il est grand temps d’augmenter les salaires, les pensions, les minima sociaux et les bourses d’études. Ce n’est pas en appauvrissant ses citoyen·es qu’un pays peut relever la tête. C’est en étant rémunéré·es correctement et en ayant des conditions de travail améliorées qu’ils.elles pourront pleinement trouver leur place dans l’emploi et vivre dignement. Ce n’est pas la politique sociale désastreuse du Conseil départemental et ses tentatives d’acharnement sur les bénéficiaires de minima sociaux qui va améliorer la situation en Ardèche.

Dernier sujet de mobilisation, il nous faut aussi bien sûr une véritable transition écologique qui favorise des comportements plus sobres en relocalisant les emplois. Il faut dès maintenant changer radicalement de modèle, que ce soit en termes de bâtiments, de transports ou de production pour que notre planète reste vivable pour les générations futures et que tous et toutes y aient leur place.

Nous sommes ici pour de grands combats. Ce sont des combats pour le plus grand nombre et ce n’est que le début de cette saison de mobilisations !