Communiqué de presse de la FSU 07 :
20 ans de l’inclusion dans l’Éducation nationale

Le 11 février 2005 était promulguée une loi symbolique, porteuse d’espoir, garantissant l’égalité des droits et des chances à chaque enfant en situation de handicap, notamment le droit d’être inscrit à l’école. 20 ans après, le démantèlement des réseaux d’aide, l’empilement des textes et des structures camouflent mal une stratégie de redéploiement de moyens, une inclusion au forceps sans l’encadrement humain suffisant, sans formation ni accompagnement des personnels à la hauteur des enjeux. Alors que l’inclusion est un sujet de société majeur, la France affiche un retard considérable en la matière. Pire, elle recule.

Au niveau national, un tiers des élèves en situation de handicap n’ont pas d’accompagnement et deux tiers voient leur accompagnement revu à la baisse. C’est le cas en Ardèche où le calcul du nombre d’heures d’accompagnement repose sur les moyens humains disponibles, pas sur les besoins des élèves. Pour la grande majorité d’entre eux, l’accompagnement alloué se résume à trois heures pour au moins 24 heures de cours hebdomadaires. Le reste du temps, les élèves en situation de handicap sont-ils considérés comme autonomes ? C’est ce que semble insinuer l’institution. Ce maigre accompagnement doit en plus être partagé avec d’autres élèves souffrant de troubles et pathologies différents. De plus, l’AESH qui les accompagne et avec qui ils ont construit une relation de confiance peut être affecté.e ailleurs du jour au lendemain.

Les conséquences s’avèrent désastreuses: ces élèves sont d’autant plus vulnérables et fragilisé·es. Beaucoup s’arrêtent en fin de troisième voire en milieu de lycée et très peu poursuivent des études générales ou accèdent à des cursus universitaires. Cet échec est sans appel. La situation alarmante de l’école inclusive, des élèves notifié·es en détresse, des AESH mal payé·es, maltraité·es et précarisé·es nous oblige à alerter largement.