FSSSCT DU 27/06/2024
Quand l’art de pinailler sur les détails permet d’ignorer la réalité du terrain
COMPTE RENDU DE VISITE D’UNE ECOLE EFFECTUEE LE 25 JANVIER 2024
Difficultés croissantes pointées : suivis médicaux, informations préoccupantes, signalements en
hausse. L’école était en REP jusqu’en 1998 avec maître G.
Nous rappelons quelques changements qui permettent de comprendre les difficultés vécues :
réduction du poste de maître E partiellement, plus d’EVS, plus de REP, plus de psychologue scolaire,
plus de prise en charge des élèves allophones…
M. le DASEN convient que l’école n’est plus classée en éducation prioritaire mais s’interroge (sans
rire) sur la plus-value d’y être… Nous rappelons que cela sous entendait entre autres un réseau
d’aide complet. Pour M. le DASEN, vu qu’il n’y a plus de maître G en Ardèche, alors le RASED est
aujourd’hui complet. La psychologue scolaire est remplacée depuis début avril ( !…), on croise les
doigts pour que le problème soit résolu. Nous insistons pour préconiser des interventions spécialisées
à hauteur des besoins.
A l’évocation de la souffrance au travail décrite par l’équipe lors des entretiens, M. le DASEN
préférerait parler de « frustration » et n’hésite pas à suggérer que les personnels aillent « voir ailleurs
si l’herbe est plus verte ». Nous expliquons l’histoire collective, le besoin de travailler en équipe, le
fait de tenir dans la durée qui permet de construire une relation de confiance avec les familles et de
permettre à l’école de fonctionner malgré les difficultés, vision des choses tout à l’honneur des
collègues qui semble échapper à l’institution.
M. le Dasen ironise ensuite sur notre préconisation sur concernant/touchant le suivi des élèves
allophones : puisqu’il n’y a pas de suivi, il n’est pas utile d’en demander un plus long ! Un petit
dialogue de sourds s’ensuit. Les besoins évalués par l’administration sont forcément faibles puisque la
loi a décidé qu’après un an, les Élèves Nouvellement Arrivés en France peuvent sortir des dispositifs
d’aide.
Nous préconisons l’augmentation du temps de décharge de la direction mais M. le DASEN applique la
grille et l’appliquera stricto sensu. Il ne voit pas d’inconvénient à ce qu’un·e titulaire remplaçant·e
rattaché·e à l’école supplée la direction quand c’est possible et de même intervienne pour faciliter
l’organisation des nombreuses équipes de suivi qui impactent fortement l’organisation de l’école.
La demande de temps de formation d’école sur des souhaits émis par les collègues doit être
examinée pour voir si les deux jours libres au plan de formation pourraient servir à cela.
En conclusion, il est bien difficile de faire comprendre ce qu’est le travail réel dans les écoles à la
Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale mais nous avons ferraillé sur chaque
mot et les collègues seront destinataires à la rentrée du compte-rendu de cette visite, en espérant
que les préconisations validées soient suivies.
RAPPORT DE PRÉVENTION 2023
Documents Uniques d’Évaluation des Risques : Aucune évolution notable, l’applicatif est vieillissant
et il n’y a plus de continuité sur le logiciel.
Fiches Santé et Sécurité au Travail :
• augmentation du nombre par rapport à 2022, majorité de situations relevant du 1er degré.
• 1er degré : prédominance de situations concernant les EBEP et les relations partenaires.
• 2nd degré : relations interpersonnelles majoritairement
Formation : le service prend forme avec un conseiller de prévention académique et un Inspecteur
Santé et Sécurité au Travail. Deux psychologues du travail ont été recrutés et une chargée de mission
qualité de vie au travail et RPS.
Objectifs : formation des membres du CSA (représentants de personnels) et des personnels de
direction (débutants).
Visites conjointes : une avec l’ISST sur un atelier dans un lycée pro, une avec le médecin de
prévention auprès des infirmières. Il n’y aura pas de nouveau recrutement d’une infirmière de
prévention à ½ tps pour l’Ardèche car le budget n’existe pas pour cette année.
GROUPES DE TRAVAIL
Élèves à Besoins Éducatifs Particuliers
Le document finalisé en 2022-23 doit (enfin) être entériné !
M. L’IEN adjoint préconise de voir le document Quel plan pour qui ? édité par le ministère.
TRAVAUX
Le courrier rédigé en groupe de travail à destination du président du Conseil départemental, M.
Amrane, est resté sans réponse, l’objectif était d’engager une réflexion commune pour améliorer les
conditions de travail dans les collèges, visiblement ce n’est pas à l’ordre du jour au département de
l’Ardèche.
Le référent académique « bâti scolaire » qui devait être nommé au rectorat n’est pas là pour
s’occuper des bâtiments scolaires, mais des circonscriptions, DSDEN, rectorat (compétence de l’état).
Pour (tous) les autres, voir ci-dessus…
AESH
Bilan des réunions d’info syndicales organisées par la FSU au mois de juin :
Emplois du temps : certaines AESH du second degré ont la possibilité d’organiser leur emploi du
temps, disposition qui redonne la main sur le travail et est vue comme très bénéfique pour tous et
toutes.
Relations avec les PIAL qui se détériorent : Les AESH référentes sont loin de la réalité du terrain. Les
changements d’affectation sont mal vécus.
Formations : peu utiles et peu variées, programmées les mercredis matins (donc hors temps de
travail pour celles affectées ds le 1er degré), sans défraiement.
Suivi administratif : problèmes d’envoi des contrats de travail, du rectorat, perte de primes, jours de
carence perdus à tort…
Les AESH apprécient leur métier mais un certain nombre envisage reconversion ou démission du fait
des trop grandes difficultés d’exercice et des conditions de rémunération.
Nous renouvelons notre demande que les AESH aient la possibilité d’émettre des vœux pour leur
affectation.
Mme la Secrétaire générale est en lien avec les services, qui reconnaissent un contrôle pas toujours
suffisamment efficace… Les transferts de CDD en CDI posent parfois problème. Des attestations
peuvent être établies par le service de gestion quand des acomptes ont été versés à tort notamment.
L’amélioration la plus notable de notre point de vue est que les services du pôle 3 de la DSDEN (école
inclusive) accusent désormais réception des messages des AESH (au lieu qu’elles aient l’impression
d’envoyer des bouteilles à la mer). Pour le reste, nous continuons, au titre de la FSU, à envoyer des
courriers presque chaque semaine pour soutenir les collègues qui sont confrontées à des
problèmes de salaires, de contrats, d’emploi du temps, d’attestations…
FICHES SST
Choc des savoirs : Nous dénonçons une réforme anxiogène et rétrograde aux yeux des personnels, y
compris encadrants… Ces mesures vont à l’encontre de la mixité et de l’hétérogénéité des groupes
qui font pourtant avancer les élèves d’après la recherche. Les collègues sont inquiets pour les
conséquences également sur leurs conditions de travail (du fait notamment du déficit de profs de
français et de maths mais aussi des alignement des emplois du temps qui vont impacter tout le
monde).
M. le DASEN a bien reçu plusieurs fiches similaires à ce sujet. Ce dispositif de portée nationale serait
destiné avant tout à prévenir les difficultés des élèves à la fin du collège. Les moyens supplémentaires
sont bien là, même si on ne peut pas nier que le vivier pourrait ne pas être suffisant pour les mettre
en place.
Nous demandons que la main soit laissée le plus possible aux collègues dans les établissements. M. le
DASEN en convient mais s’autorise dans sa réponse une petite pique sur ce qu’il considère être un
manque d’investissement des collègues dans les conseils école-collège.
AVIS émis par la FS sur les fiches “choc des savoirs”
La FS préconise que la mise en place de la réforme sur “le choc des savoirs” soit
menée en concertation avec les différents personnels notamment enseignants au sein
des établissements, validé avec ajout de « prioritairement dans le cadre des
instances réglementaires».
Non remplacement dans le 1er degré : les équipes et les élèves souffrent, notamment quand il s’agit
d’un dispositif ULIS resté sans coordination pendant plusieurs semaines. 2500 journées non
remplacées par an en Ardèche. Avec ces fiches, les collègues expriment un ras le bol de l’impact sur
leur travail mais également le sentiment d’injustice quand ils et elles se voient refuser une
demande d’autorisation d’absence.
Conflits récurrents dans un collège : situation qui s’éternise et semble toujours rebondir. Trois fiches
collectives ont été signées par 32 enseignant·e·s mais M. le DASEN porte son attention exclusive sur
d’autres fiches individuelles qui relatent des incidents qualifiés comme mineurs.
Nous insistons sur les problématiques globales qui dénotent de graves dysfonctionnements dans la
communication : informations erronées sur des arrêts de travail transmises à l’ensemble de la
communauté éducative, remarques ironiques en conseils de classe, menaces de courriers de
dénonciations qui seraient envoyés au rectorat .
Avis de l’instance validé :
La Formation Spécialisée souligne la nécessité d’une réponse effective de l’institution à
cette alerte. Notre proposition initiale qui mentionnait une « alerte collective qui dénote un
dysfonctionnement grave » a été retoquée.
CALENDRIER rentrée 2024
Visites dans trois établissements du département d’une délégation de l’instance
• thématique de la réforme du lycée professionnel au 1er trimestre,
• Inclusion et SEGPA en collège au 2ème trimestre,
• travaux en site occupé dans le premier degré au 3è trimestre.
Quatre déplacements pour des suivis de visites doivent être programmés.
La première instance devrait se réunir au mois de novembre.